vendredi 30 septembre 2011

les petites phrases du 30/09/2011

SENAT-Jean Vincent Placé, sur RTL. Le nouveau sénateur de l'Essonne et responsable EELV a indiqué qu'il envisageait d'être candidat à la présidence du Sénat. Comme on lui demandait s'il pouvait se présenter pour compter les voix de son camp, il a répondu: "Ce n'est pas pour compter les voix, mais à l'heure à laquelle je parle, c'est une éventualité que je sois candidat demain pour le plateau". "Je souhaite qu'il y ait de l'écologie au Sénat, que ce ne soit pas que de l'opposition à Nicolas Sarkozy", a-t-il aussi fait valoir.
NUCLEAIRE-Noël Mamère, sur Europe 1. "La sortie du nucléaire est une exigence, mais nous sommes dans une culture du compromis", a expliqué le député EELV. Il a évoqué l'idée de faire un chemin politique avec le Parti socialiste, à "une condition" : "nous voulons un compromis acceptable sur une sortie progressive et programmée du nucléaire sur 25 ans. S'il n'y a pas de compromis possible, il n'y aura ni accord programmatique, ni accord électoral", argue-t-il. "On ne peut pas vendre notre âme". Noël Mamère qui "écoute avec attention les débats" de la primaire estime que le candidat PS choisi " devra s'engager sur un certain nombre de sujets qui nous tiennent à cœur. La balle est dans le camp de socialistes", a-t-il conclu.
KARACHI - Noël Mamère, sur Europe 1. Noël Mamère est revenu sur sa sortie polémique à l'Assemblée, lorsqu'il a dit que, "sans doute", "certains avaient du sang sur les mains". Le député EELV a estimé que "tant que le secret-défense ne serait pas levé sur la totalité des documents, tant que la justice serait empêchée, tant que la vérité n'aura pas surgie, il y a une possibilité", a-t-il précisé. Il a par ailleurs insisté pour arriver rapidement à "un devoir de vérité aux onze familles qui attendent pour faire leur deuil" ajoutant que les "onze innocents étaient peut-être victimes d'un règlement de compte au plus haut sommet de l'Etat".
PRESIDENTIELLE- LAURENT WAUQUIEZ, sur Europe 1.Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a observé un "climat de défaitisme" au sein de l'UMP, depuis les Sénatoriales, jugeant que "c’est l’heure du réveil dans notre famille politique et dans notre génération". "Je pense qu’il est temps que, nous, les trentenaires et les quadras, on s’implique et que notre génération soit dans cette élection (la présidentielle, ndlr). (...) Il faut que cette jeune génération se retrousse les manches", a-t-il expliqué. Et d'ajouter : "j’ai bien l’intention de m’impliquer totalement, derrière le président" (Nicolas Sarkozy).
SYSTEME BANCAIRE-Arnaud Montebourg, dans Libération. Le candidat à la primaire socialiste prône pour un contrôle des banques précisant que "tous les moyens dirigistes devront être employés" et que les banques "doivent être coupées en morceaux et cela doit se faire très vite". Il propose notamment que les "banques riches qui distribuent des milliards de dividendes à leurs actionnaires", citant le cas de la BNP, "utilisent cet argent pour recapitaliser les banques fragiles". Arnaud Montebourg juge aussi que "les banques ont une responsabilité collective dans l'effondrement du système financier" et considère qu'elles doivent "s'entraider pour survire" insistant qu'il faut "éviter les hausses d'impôt pour sauver les banques".
PRIMAIRE PS - Martine Aubry, sur France Info. La candidate à la primaire socialiste s'est réjouie d'un "grand souffle démocratique" que fait passer, selon elle, la primaire PS."Je me réjouis de cet engouement des Français" pour cette compétition, a-t-elle déclaré se disant "fière" de l'avoir organisée.
KARACHI- Rachida Dati, sur France 2. Interrogée sur le dossier Karachi, l'ancienne ministre a précisé que Nicolas Sarkozy n'était "pas responsable des erreurs" de Brice Hortefeux glissant au passage que "ce n'est pas la première fois qu'il a affaire à la justice". "Il faut déconnecter les choses, on n'est pas dans une société de responsabilité collective, si votre ami commet une erreur, vous n'en êtes pas responsable", a insisté la maire du VI arrondissement de Paris. Quant aux capacités de Brice Hortefeux à mener la campagne du candidat Sarkozy, Rachida Dati estmie qu'en 2012, "il y aura un autre contexte, on est en période de crise, il sera président sortant. Alors, qu'il renouvelle ses équipes, ce sera aussi pas mal".
QUINQUENNAT DE SARKOZY-François Chérèque, dans Libération. Le secrétaire général de la CFDT a accusé Nicolas Sarkozy de tirer "dangereusement la France vers le bas". Il distingue deux périodes dans son quinquennat : "une première, au cours de laquelle Nicolas Sarkozy a respecté les règles de la démocratie sociale" avec des négociations entre partenaires sociaux avant tout projet de loi. Ensuite, la deuxième période a commencé avec la décision du président de réformer les 35 heures "qu'il a voulu imposer de force". Puis s'est ajoutée celle des retraites, et des "projets de loi qui partaient dans tous les sens", ajoute-t-il. Avec la crise et les mesures "d'économies à court terme", le chef de l'Etat a fait le choix de préserver le triple A du pays mais il "tire dangereusement la France vers le bas", estime le responsable de la CFDT.

Jean-Vincent Placé, nouveau sénateur Europe... par rtl-fr

Montebourg et Valls, une menace pour Royal

Tous deux sont peu connus du grand public. Tous deux incarnent la relève du parti. Sur la forme, Arnaud Montebourg et Manuel Valls ont quelques points communs. Mais sur le fond, les deux outsiders du parti ont surtout des différences. Le premier se place à gauche du parti, en ardent défenseur de la démondialisation. Le second trace sa route à droite du PS. Mercredi soir, lors du deuxième débat de la primaire PS, ils ne se sont pas privés d’afficher leur divergences. Le député de Saône-et-Loire s’en est pris au concept de TVA sociale, défendu par Manuel Valls, dénonçant cette "solution de droite" qui n'a pas, selon lui, sa place "dans des primaires de gauche". Pas question cette fois pour le député maire d’Evry de laisser passer l’attaque. "Arnaud, pas de coup, parce que personne ici n'a le monopole de la gauche", a lancé Manuel Valls. Et de renchérir : "Je te le dis gentiment et en toute amitié, Arnaud, c'est trop facile de caricaturer."

"La relève du parti se débrouille bien"

Un style offensif et percutant qui semble porter ses fruits. "Valls et Montebourg sont les deux révélations des débats. Ils avaient tout à gagner car ils sont peu connus. Ce sont deux bons orateurs qui sortent grandis de cette intervention", décrypte pour leJDD.fr Bastien Millot, expert en communication politique. Selon un sondage TNS Sofres pour i>Télé réalisé juste après l’émission, les deux outsiders ont devancé Ségolène Royal. Manuel Valls recueille 37% d’opinions favorables, Arnaud Montebourg 34%, contre seulement 12% pour Ségolène Royal.
Tous deux s’imposent désormais comme une vraie menace pour celle qui occupait depuis plusieurs semaines la troisième place. Un rôle crucial dans l’entre deux tours qui pourraient faire toute la différence. Mais dans le camp de l’ancienne finaliste de 2007, on refuse de voir dans l’évolution des deux outsiders une quelconque menace pour sa championne : "Comme je n’imagine pas un instant que Ségolène Royal ait la troisième place au premier tour, je la leur laisse avec plaisir", plaisante même Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de la candidate. "Je les ai trouvé bons mais Ségolène Royal a été la meilleure", pense celle qui se dit "ravie de voir que la relève du Parti socialiste se débrouille bien".
A dix jours du premier tour de la primaire, l’étau se resserre autour de Ségolène Royal. "Elle a quand même derrière elle une large part de l’électorat PS", tempère Bastien Millot. "Si la participation est faible, Ségolène a ses chances car elle a un bon réseau auprès des militants. En revanche, si la mobilisation est forte, cela risque de servir Montebourg et Valls". Mais face à ce scrutin inédit, la mobilisation et le corps électoral restent les grandes inconnues de l’équation.

jeudi 29 septembre 2011

les petites phrases du 29/08/2011

CANDIDATURE BORLOO - Hervé Morin, sur Europe1. Interrogé sur une éventuelle candidature à la Présidentielle de Jean-Louis Borloo, l’ancien ministre de la Défense, a offert une réponse laconique : "C’est son droit. Ca n’engagera pas le Nouveau Centre et ça ne m’engagera pas". "Une campagne présidentielle, c’est avant tout une décision personnelle" a ajouté Hervé Morin, sans pour autant dire qu'il serait lui-même candidat. "Le moment de candidature viendra plus tard, après le projet".
FADETTES – François Hollande, sur Canal+. Le candidat à la primaire PS a estimé que les hauts responsables policiers, Frédéric Péchenard Bernard Squarcini, convoqués par une juge dans le cadre de l'affaire des "fadettes", devraient "être démissionnés" par le ministère de l'Intérieur. "Il y a des hauts fonctionnaires de la police qui ont manqué à l'application de la loi", dans le dossier d'espionnage présumé du Monde, "ils devraient être démissionnés, les deux", a déclaré le député de Corrèze.
PRIMAIRE PS – Hervé Morin, sur Europe 1."J’étais probablement le seul à droite et au centre à dire que la primaire est un exercice moderne", a souligné le président du Nouveau Centre qui a regardé mercredi soir le deuxième débat des socialistes. "C’est un exercice dans lequel les Français ont la possibilité d’entendre des projets politiques, ce qui est assez rare", a-t-il ajouté. Et conclut-il "c’est un véritable tremplin pour celui qui va en sortir vainqueur" estimant que la droite et le centre devraient en tirer des leçons pour la présidentielle de 2017.
DÉBAT PS- Marine Le Pen, sur i-Télé. La présidente du Front national a qualifié le deuxième affrontement des six candidats à la primaire PS de "débat de mandataires-liquidateurs". Elle s'est également dit "très déçue" après avoir regardé le débat. "Je n'ai rien entendu pour recréer l'emploi, pour recréer la croissance", a déploré l'eurodéputée. "Il y a quelques idées",a-t-elle concédé, mais "inapplicables, par exemple le protectionnisme européen dont ils savent pertinemment que l'Union européenne ne voudra jamais puisque elle a -comme eux d'ailleurs- une idéologie profondément de défense du libre échange".
DÉBAT PS-Nadine Morano, sur France2  la ministre de l'Apprentissage a estimé que la France serait "déclassée dans la semaine" en cas d'élection à l'Elysée d'un des candidats à la primaire PS, dont elle a jugé le programme digne de l'"Union soviétique". "Avec les propositions du Parti socialiste, la France d'aujourd'hui deviendrait la Grèce de maintenant", a-t-elle insisté. A propos du débat de mercredi soir, Nadine Morano a souligné que les candidats n'étaient "d'accord sur rien", poursuivant "je ne vois même pas comment ils pourraient d'ailleurs constituer un gouvernement pour servir la France". Selon la ministre, le débat a mis en lumière "un Parti socialiste "qui refuse le progrès", "résolument tourné vers le passé" et partisan d'"un État ultra-dépensier".
DEMONDIALISATION - Daniel Cohn-Bendit, sur France Info. Daniel Cohn-Bendit a qualifié de "fausse bonne idée" la démondialisation prônée par Arnaud Montebourg. "Évidemment que la mondialisation crée d'énormes problèmes et a créé la délocalisation d'entreprises", constate le responsable d'Europe Ecologie-Les Verts. "Mais d'un autre côté, elle a permis, au niveau européen, d'exporter. Si vous démondialisez, aujourd'hui l'espace national n'est pas un espace économique viable", a-t-il affirmé. "Il faut réguler la mondialisation", ce qui veut dire "mettre des protections sociales, écologiques, par exemple au niveau des institutions internationales" comme l'OMC, a-t-il prôné.

Borloo candidat ? "C’est son droit" par Europe1fr

Yade confirme la candidature de Borloo

"Oui, il est candidat", a lancé Rama Yade, au Grand Journal de Canal+ mardi soir, à propos de Jean-Louis Borloo. "Il me l'a dit à moi et à d'autres", a poursuivi l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui a rejoint le Parti radical, assurant : "Ce n'est pas nouveau." "C'est une démarche personnelle (…) Il lui appartient de choisir le lieu et le jour exact" de l'officialisation de sa candidature à la présidentielle de 2012, a poursuivi celle qui pourrait devenir la porte-parole de Jean-Louis Borloo. Avant d'ajouter : "On ne fait pas tout ça pour passer le temps (...) On est là pour défendre des convictions" et "accompagner une nouvelle offre politique pour les vingt ans qui viennent".
Si Rama Yade estime que l'UMP s'est "refermée sur elle-même" depuis quelques mois, elle ne croit pas que la défaite de la majorité au Sénat signifie la fin de règne de Nicolas Sarkozy. "Je ne dirais pas ça (…) C'est un combattant, il ne faut certainement pas l'enterrer", a déclaré l'ancienne ambassadrice à l'Unesco, ajoutant que son gouvernement "devrait l'aider davantage".

"A droite, il faut aussi une alternative à l'UMP"

Mais cette dernière, qui n'a "plus à prouver qu'(elle) peut être au gouvernement", puisqu'elle l'a été à deux reprises, veut afficher sa différence. Et celle de Jean-Louis Borloo. Même si Rama Yade souhaite que "la droite et le centre l'emportent en 2012". "Au sein de la droite, il faut aussi une alternative à l'UMP", a-t-elle affirmé, prônant "une nouvelle droite". Avant de préciser avoir essayé, avec d'autres, de faire bouger les choses au sein de l'UMP, en portant une voix "plus républicaine, sociale, écologiste, territoriale". Sans succès. "A chaque fois, on s'est fait taper sur les doigts", a lancé Rama Yade, qui déplore une sorte de "conservatisme" au sein du parti majoritaire.
Interrogée sur la faible probabilité que Jean-Louis Borloo atteigne le deuxième tour de la présidentielle, Rama Yade est montée au créneau : "Pourquoi siffler la fin du match avant qu'il ait commencé? Laissez les Français décider", a répliqué l'ancienne secrétaire d'Etat chargée des Sports. Tout en plaidant pour la candidature "antisystème" de Jean-Louis Borloo, un "homme de terrain". "Oui, j'y crois, oui j'ai envie qu'il soit au deuxième tour", a conclu Rama Yade, sans jamais prononcer le nom d'Hervé Morin.
Début septembre, lors de l'Université d'été de l'Alliance républicaine écologiste et sociale (Ares), Jean-Louis Borloo avait réaffirmer son ambition présidentielle. "Je suis dans la dernière ligne droite. Très bientôt je parlerai aux Français", avait-il alors lancé, sans toutefois fixer de calendrier.
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mercredi 28 septembre 2011

Edouard Courtial au poste laissé vacant par David Douillet

Edouard Courtial, député UMP de l'Oise, a été nommé secrétaire d'Etat chargé des Français de l'étranger. Agé de 38 ans, il remplace à ce poste David Douillet, nommé ministre des Sports à la place de Chantal Jouanno, démissionnaire après son élection, dimanche, comme sénatrice de Paris

Edouard Courtial, qui est un proche de l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, est délégué général aux fédérations UMP, l'un des quatre délégués généraux du parti majoritaire.
Il est député de la septième circonscription de l'Oise depuis 2002, étant alors le benjamin de l'Assemblée nationale. Il est aussi le maire d'Agnetz. Son blog indique qu'il est marié et père de deux enfants.
Sur son compte Twitter,
Yannick Favennec, député UMP de la Mayenne, n'a pas manqué de réagir à cette nomination : "Edouard Courtial au secrétariat d'État des Français de l'étranger ! On aurait pu se passer de cette nomination et faire des économies budgétaires..."

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/gouvernement-edouard-courtial-au-poste-laisse-vacant-par-david-douillet-28-09-2011-1446350.php
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les petites phrases du 28/09/2011

ALLEGEANCE AUX ARMES – Hervé Morin, sur i-Télé. Le président du Nouveau Centre, a cité comme exemple de différence entre l'UMP et les centristes la proposition de serment d'allégeance aux armes issue du parti présidentiel, un thème qui cultive "la haine", "la sinistrose". Sur i-TELE, l'ancien ministre de la Défense a pointé un "débat surréaliste qui avait pour objectif de faire marcher les haines, les peurs, de sous-entendre qu'il y aurait des Français qui seraient d'éventuels traîtres".
PRIMAIRE SOCIALISTE - Jean-Pierre Mignard, sur Europe 1."On était parti sur un nombre de Français, modeste, d'un million", a expliqué le porte-parole de la Haute autorité des primaires citoyennes socialistes, à propos d'une estimation du nombre de votants lors du premier tour de l'élection du candidat du PS en vue de la présidentielle. Mais "on a le sentiment que ça sera plus : entre un et deux millions. On ne sait pas". Les Français pourront voter les 9 et 16 octobre prochain pour élire le candidat socialiste pour 2012. 9.800 bureaux de vote seront mis à la disposition des votants, a précisé Jean-Pierre Mignard indiquant que "certaines villes de droite ont fait de la résistance". Quant au coût de cette primaire, le porte-parole de la Haute autorité des primaires citoyennes socialistes a indiqué que le budget avait plus que doublé par rapport à celui de départ. "A l'origine, on pensait que ça allait coûter 1,5 million d'euros. Là, on est autour de 3,6 millions d'euros car il a fallu bcp d’emplois".
BUDGET 2012 – Valérie Pécresse, sur Europe 1. La ministre du Budget a assuré que le projet de budget qu'elle présentera en Conseil des ministres "sera tenu, quelle que soit l'évolution des prévisions de croissance". "Le budget 2012, c'est le budget des engagements tenus avec un déficit à 4,5% de la richesse nationale, c'est à dire 80,8 milliards d'euros", a dit la ministre. "En 2013, nous serons à 3% de déficit sur l'ensemble des administrations. Pour la sécurité sociale, nous afficherons un déficit en baisse de 40%. Nous aurons 2 ans d'avance sur nos réductions de déficit", a-t-elle ajouté.
AFFAIRE BETTENCOURT – Claire Thibout, dans Libération. L'ancienne comptable des Bettencourt confirme la valse des espèces destinées au financement politique chez ses ex-patrons, et la visite fréquente à leur domicile de personnalités politiques de droite comme Nicolas Sarkozy. "J'ai régulièrement remis des espèces à M. Bettencourt (...) c'était connu dans la maison et d'autres membres du personnel l'ont indiqué", précise-t-elle, confirmant aussi "les visites fréquentes" de personnalités politiques comme" Pierre Messmer, François Léotard ou Renaud Donnedieu de Vabres". Elle y a vu aussi "Nicolas Sarkozy et son épouse Cécilia, Eric Woerth aussi", l'ancien ministre et trésorier de l'UMP. "Je ne dis pas que tous venaient pour ça, mais il est clair que certains venaient aussi pour ça", raconte-t-elle.
PRIMAIRE SOCIALISTE – Arnaud Montebourg, sur France Info. Le candidat à la primaire socialiste a affirmé que le vote utile pour la primaire était un vote "avec orientations politiques". Interrogé sur sa capacité à arriver en finale, le député socialiste a assuré que c'était possible parce qu'il mène "un débat sur les solutions nouvelles dont la France et l'Europe ont besoin". "Je ne crois pas qu'on pourra battre Nicolas Sarkozy avec des sondages", a-t-il ajouté. "Mes propositions sont de gauche et sont une alternative à la doite libérale. Je crois qu'elles sont capables de rassembler les Français", a poursuivi Arnaud Montebourg, précisant qu'il soutiendrait dans tous les cas le vainqueur de la primaire.
AFFAIRE KARACHI – Claude Guéant, sur Canal +. Le ministre de l'Intérieur a affirmé que Nicolas Sarkozy n'était "concerné par aucune" des affaires judiciaires qui ébranlent la majorité, assurant n'avoir lui-même "pas accès aux PV d'audition" concernant ces enquêtes. "Je défends Nicolas Sarkozy car il est attaqué de façon tout à fait injuste et scandaleuse. Quand je lis un éditorial sur le web indiquant qu'il est cerné par les affaires judiciaires alors qu'il n'est concerné par aucune affaire judiciaire, je trouve que c'est malveillant", a déclaré le ministre interrogé sur les affaires Bettencourt et Karachi.
FINANCEMENT DES PARTIS POLITIQUES – François Hollande, sur RMC-BFMTV. Le favori à la primaire PS a assuré mercredi, "les yeux dans les yeux", que depuis la loi de 1995, le PS n'avait "jamais eu de financement illégal de son activité". "Il y a eu des progrès considérables", en matière de moralisation du financement politique, alors que jadis "les partis se finançaient en absence de loi", a observé le député de Corrèze, interrogé notamment sur les soupçons portant sur la campagne d'Edouard Balladur.
AUBRY CANDIDATE – Benoit Hamon, sur Radio classique. Le porte-parole du PS juge le message de Martine Aubry "beaucoup plus clair" que celui de son principal rival François Hollande dans la primaire, ce qui la rend, à ses yeux, la plus assurée de battre Nicolas Sarkozy. "Je soutiens Martine Aubry" parce que "je pense qu'elle battra Nicolas Sarkozy et qu'elle est la plus certaine de pouvoir le battre", a expliqué sur Radio Classique mercredi, Benoît Hamon.
ESPIONNAGE DES JOURNALISTES - Philippe Courroye et Christine Daubigney, dans un communiqué. Le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, et le procureur de la République adjoint, Christine Daubigney, mis en cause par le journal Le Monde dans l'affaire de l'espionnage de ses journalistes, confirment avoir reçu une convocation de la juge Sylvia Zimmerman, chargée de ce volet de l'affaire Bettencourt. Ils "s'indignent de cette mise en cause calomnieuse, contestent formellement les infractions visées et émettent les plus grandes réserves sur la régularité de la procédure engagée". Selon eux, la plainte déposée par Le Monde après la révélation de l'espionnage de plusieurs journalistes est "une dérive dangereuse visant à entraver les magistrats dans la conduite desenquêtes dont ils ont la responsabilité".

Arnaud Montebourg : "Le moment du civisme fiscal... par FranceInfo

Sénat : Sarkozy lâche Larcher

Ils étaient quelques uns à manipuler encore l’arithmétique et à expliquer que, bien que la gauche soit majoritaire au Sénat, Gérard Larcher pouvait convaincre quelques radicaux de gauche de voter pour lui et de ainsi de se maintenir à la présidence de la Haute assemblée. Jean-Pierre Raffarin, Patrick Ollier ou encore Christian Jacob estimaient même qu'il s'agissait du pronostic le plus sûr. Mais à l'UMP, on craint que ces "tripatouillages" dénoncés par la gauche ne soient mal vus par l'opinion. L'affaire est en fait désormais enterrée. Nicolas Sarkozy a lui-même jeté la dernière pelleté de terre sur les ambitions de Larcher.
Selon le site Internet des Echos, le président de la République a, lors du petit-déjeuner de la majorité mardi matin, lâché l'actuel président du Sénat. "On va perdre dans la dignité", a sobrement ordonné Nicolas Sarkozy, selon un participant cité par le journal économique. Sous-entendu : pas de manoeuvres, on laisse la nouvelle majorité élire son président, qui devrait donc être le socialiste Jean-Pierre Bel. Le journaliste des Echos ajoute que l'Elysée a démenti ces propos tout en les validant sur le fond.

"Candidature de témoignage"

Il faut dire que, passés les espoirs entretenus par certains, le vent avait déjà tourné pour Gérard Larcher. Lundi soir, sur TF1, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, donnait la tendance. "Les choses sont très simples et très claires : Gérard Larcher va porter l'étendard de l'UMP et de notre famille politique en général au Sénat pour l'élection à la présidence. Je m'empresse de vous dire : il n'y a pas d'arrangement, pas de débauchage, pas de négociations! Il sera le candidat de notre famille politique et il portera nos couleurs avec le bilan qui est le sien, la personnalité et la qualité remarquable qui est la sienne", enrobait le député-maire de Meaux.
Christian Estrosi, député-maire de Nice, disait la même chose sur RTL mardi matin : "Gérard Larcher est le candidat naturel. Mais quand j'en entends certains qui disent : 'dans les couloirs, dans les relations, dans les amitiés, on va encore aller essayer de chercher des voix dans ce qui est désormais la majorité du Sénat, celle de gauche, pour faire élire Gérard Larcher', c'est un jeu auquel je ne me prêterai pas, parce que c'est indigne de la démocratie". Jean Arthuis, sénateur centriste de la Mayenne, se faisait encore plus clair sur France Inter : "Gérard Larcher présente une candidature de témoignage (...). Les Français comprendraient mal que le Sénat ayant basculé à gauche, un autre qu'un représentant de la gauche puisse le présider".

Bel bien parti pour l'emporter

Jean-Pierre Bel semble donc bien parti. Surtout que l'horizon s'est fortement dégagé de son coté : la sénatrice PS des Yvelines Catherine Tasca a annoncé mardi qu'elle ne serait pas candidate à la présidence du Sénat et qu'elle voterait pour Bel. "J'ai décidé de ne pas proposer ma candidature. Par loyauté aux valeurs de la gauche et parce qu'aucune voix ne doit manquer pour la nouvelle majorité, je voterai pour Jean-Pierre Bel", déclare-t-elle dans un communiqué. Les sénateurs socialistes se réunissent mardi après-midi pour dévoiler le nom de leur candidat.

mardi 27 septembre 2011

Deux élus UMP veulent un "renouvellement"

Deux jeunes élus UMP, qui figuraient sur la liste dissidente de Pierre Charon pour les sénatoriales, ont demandé mardi un "renouvellement" de la direction de l'UMP parisienne après les "résultats désastreux de la liste conduite par Chantal Jouanno". "Il est temps de tirer les leçons de ces sénatoriales mais aussi des échecs successifs de l'UMP-Paris depuis 10 ans", écrivent Géraldine Poirault-Gauvin et Pierre-Yves Bournazel, conseillers de Paris, dans un communiqué diffusé mardi et intitulé "changer pour gagner"."Le président du groupe UMP-PA et le président de la Fédération de Paris (NDLR: Jean-François Lamour et Philippe Goujon), en niant cette terrible réalité, n'entendent pas l'appel au changement des méthodes lancé dans les urnes", selon eux. "Pour tous ceux qui veulent sincèrement la victoire de la droite à Paris en 2014, le renouveau des idées impose un renouvellement des femmes et des hommes qui président aux destinées de la droite parisienne. Ces responsables se sont durablement montrés incapables de s'ouvrir à la réalité de Paris", ajoutent-ils.
http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Deux-elus-UMP-veulent-un-renouvellement-396861

les petites phrases du 27/09/2011

PRESIDENTIELLE - Roselyne Bachelot, sur Europe 1. "Nicolas Sarkozy est un candidat incontestable pour 2012. Il a pris, aussi bien en politique étrangère qu’en politique intérieure, les bonnes décisions", considère Roselyne Bachelot, interrogée sur les chances de réélection du chef de l’Etat et alors que le sénateur UMP Philippe Marini a estimé lundi que "la question d’un autre candidat était légitime". La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a également estimé que "la droite avait perdu un certain nombre de sièges (au Sénat) de sa propre faute". "La droite a payé cash ses désunions" précise t-elle, sans pour autant reconnaître une déroute du parti majoritaire.
CANDIDATURE DE SARKOZY - Patrick Devedjian, dans Le Parisien. Au lendemain de l'échec de la droite au Sénat, l'ancien minsitre prône une entrée rapide en campagne de Nicolas Sarkozy, considéré à ses yeux comme le candidat naturel de son camp. Il estime même qu'il n'y a pas d'autres candidats envisageables, ajoutant : "tous ceux qu'on pourrait imaginer ont participé à son gouvernement et sont comptables de sa politique. Et ils ont moins de talent que lui!". "L'élection sera difficile", prévoit le président du conseil général des Hauts-de-Seine, ainsi "notre candidat doit entrer en campagne rapidement, avec un programme décoiffant", affirme-t-il.
CANDIDATURE DE SARKOZY - Bernard Accoyer, sur i-Télé. Nicolas Sarkozy "n'a pas - c'est que il ne veut pas faire et il a raison - à entrer en campagne. Il doit s'occuper des problèmes des Français", estime le président de l'Assemblée nationale. Le chef de l'Etat est "totalement accaparé par la protection du niveau des Français. Tout ce qu'il fait, y compris à l'international, converge vers cet intérêt maximum pour nous, majeur pour les Français" , poursuit-il. Et d'insister sur la stature international de Nicolas Sarkozy qui "s'occupe d'affaires internationales où la France est à l'honneur", une tâche "dont nous pouvons être fiers".
MUTUELLES- Xavier Bertrand, sur LCI. Le ministre de la Santé a réaffirmé que, si d'ici la fin de la semaine les mutuelles ne signaient pas l'accord sur le remboursement des dépassements d'honoraires de certaines spécialités, parlementaires et gouvernement "prendraient leurs responsabilités". Je préfère l'apaisement plutôt que l'affrontement", a-t-il assuré en estimant que "c'est l'intérêt des patients que l'on prenne en charge de façon organisée les dépassements d'honoraires dans certaines spécialités médicales". Selon le ministre, les mutuelles avaient donné leur accord au projet dans un premier temps et "patatras, parce qu'il y a eu la taxe sur les contrats responsables, elles nous disent non". "Il faut qu'avant la fin de la semaine, il y ait une réunion pour savoir si c'est oui ou non, et si c'est oui, c'est quand".
SÉNATORIALES - Christian Estrosi, sur RTL. L'ancien ministre a admis une défaite "nette, claire, précise, incontestable et surtout prévisible" de son camp aux sénatoriales. A ses yeux, les raisons des défaites successives de la droite aux scrutins locaux sont que " le gouvernement et le président de la République ont donné plus de priorité à de grandes réformes nationales, pour faire face à des crises importantes". "Nicolas Sarkozy le premier, en 2007, avait dit: je ne tiendrai pas compte des élections locales contrairement à mes prédécesseurs, parce que si je dois écouter tous ceux qui me disent 'surtout il ne faut rien faire avant une échéance locale', alors je ne réformerai pas la France", confie le maire de Nice.Christian Estrosi en a profité pour poser la question : "Qu'est-ce qui vaut mieux dimanche, perdre les sénatoriales et garder AAA, ou gagner les sénatoriales et nous retrouver avec BBB ou CCC à l'identique de la Grèce, l'Italie, l'Espagne?". Selon lui, l'enjeu était de garder la note AAA ou le Sénat.
SÉNAT- François Bayrou, sur BFMTV. Le président du MoDem a évoqué un "hold-up" à propos d'éventuelles "manoeuvres" qui viseraient à faire fi du résultat du scrutin sénatorial de dimanche pour imposer un président de droite au Sénat. L'ancien candidat à l'Elysée a observé : "Au fond, la démocratie, c'est simple: on vote, on regarde le résultat, on respecte le résultat". "Les manoeuvres, les débauchages donneraient une image absolument détestable", a-t-il fait valoir.
GRÈVE - Jack Lang, sur France Inter. L'ancien ministre socialiste de l'Education a apporté mardi son soutien aux enseignants en grève, dénonçant une "sauvagerie" et une "violence" "jamais vues" du gouvernement à leur égard. Qualifiant le mouvement de mardi d'"événement sans précédent", Jack Lang a estimé que les enseignants, "méprisés, non reconnus", ont "deux fois, trois fois, dix fois raison de dire aujourd'hui leur colère, leur indignation". "Aujourd'hui il faut bien comprendre que ce sont des médecins de Molière qui sont au pouvoir, dont la thérapeutique ou la thérapie est la purge, la saignée, la démolition. Jamais, dans l'histoire de la République, on a vu un gouvernement de droite ou de gauche se conduire avec une telle sauvagerie, avec une telle violence à l'égard de l'école de la République", a-t-il jugé.
SÉNAT - Catherine Tasca, dans un communiqué. La sénatrice PS des Yvelines a annoncé qu'elle ne serait pas candidate à la présidence du Sénat et qu'elle voterait pour Jean-Pierre Bel, le président de son groupe. "J'ai décidé de ne pas proposer ma candidature. Par loyauté aux valeurs de la gauche et parce qu'aucune voix ne doit manquer pour la nouvelle majorité, je voterai pour Jean-Pierre Bel", a-t-elle déclaré.
PRESIDENTIELLE : Marie-Anne Montchamp, dans les couloirs de l'Assemblée. La secrétaire d'Etat aux solidarités a expliqué que "ce n'est pas l'heure des crises de nerfs" et que Nicolas Sarkozy était "naturellement" le chef de file pour la prochaine présidentielle. "Ce n'est pas le moment de trépigner", a-t-elle insisté. "Gardons le cap et la tête froide. Il faut piloter le bateau France", a ajouté .

"La droite a payé cash ses désunions" par Europe1fr

Présidence du Sénat, la gauche met en garde contre les "bidouillages"

Certes, les socialistes ont obtenu la majorité absolue au Sénat. Mais en théorie, il reste une possibilité au président sortant Gérard Larcher (UMP) de conserver la présidence de cette assemblée s'il parvenait à convaincre quelques députés de l'opposition de voter pour lui, après négociations et pour des raisons diverses.. L'élection au Sénat est en effet aussi mystérieuse que celle d'un pape, entend-on souvent au palais du Luxembourg.
Qui sont ces sénateurs qui vont être si surveillés ? Ce sont 9 divers gauche, 9 PRG et 4 radicaux. Le président du Sénat est élu au scrutin secret à la tribune : chaque sénateur dépose dans une urne un bulletin portant le nom du candidat de son choix. Pour être élu, le président doit obtenir une majorité absolue des suffrages exprimés au premier ou au deuxième tour. Au troisième tour, une majorité relative est suffisante. En cas d'égalité, le plus âgé l'emporte.
"Il y a des groupes charnières"
La gauche a mis en garde la majorité lundi contre tout "tripatouillage" visant à la priver de sa victoire historique au Sénat."Pas de hold-up !", a tonné le président des sénateurs socialistes,
Jean-Pierre Bel, qui sera samedi candidat au "plateau". "C'est une majorité de gauche qui est sortie des urnes", a-t-il rappelé. Les sénatoriales de dimanche ont fait basculer le Sénat à gauche, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, l'opposition détenant désormais 177 des 348 sièges, deux de plus que la majorité absolue. Ce sénateur de l'Ariège, jusqu'ici peu connu du grand public mais qui fut le premier à proclamer la victoire de son camp, a qualifié de "dérisoires" de possibles débauchages de sénateurs de gauche pour soutenir le sortant Larcher. Même ton chez Pierre Moscovici, coordonnateur de la campagne de François Hollande pour la primaire. "Toute tentative de troisième tour, de tripatouillages, serait indigne", s'est-il exclamé.

Pourtant, le sénateur UMP de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin, a pronostiqué lundi une victoire de Gérard Larcher le 1er octobre. "Le pronostic favorable pour (Gérard) Larcher reste le plus déterminant", a estimé l'ancien Premier ministre, selon lequel "les socialistes vendent la peau de l'ours avant de l'avoir tué". Même prédiction du ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier: "le Sénat est particulier", observe-t-il. "Il y a des groupes charnières dont on ne sait pas à deux ou trois voix près ce qu'ils vont représenter. Donc Gérard Larcher a raison de se présenter. S'il a une chance de gagner, il faut qu'il la tente. On fera tout pour l'aider".

lundi 26 septembre 2011

Après les sénatoriales, Douillet remplace Jouanno

Le Sénat ou le gouvernement, elle a choisi : Chantal Jouanno, élue dimanche sénatrice de Paris, "renonce au gouvernement". "Car c'est plus légitime quand on se présente à une élection pour la première fois et il est nécessaire de se consacrer à plein à un projet parisien", a justifié celle qui est aussi conseillère régionale d'Ile-de-France, qui fut championne de karaté et ex-conseillère de Nicolas Sarkozy, ajoutant que cela lui permettrait aussi de consacrer plus de temps à ses 3 jeunes enfants. Choix inverse pour Gérard Longuet, ministre de la Défense, élu sénateur dans la Meuse, qui émettait lundi matin le souhait de rester dans l'équipe ministérielle.
Du coup, l'annonce d'un remaniement miniature n'a pas tardé. Au lendemain de la défaite historique pour la droite aux sénatoriales, dans lesquelles trois ministres étaient en lice, l'Elysée a annoncé lundi en milieu d'après-midi que Chantal Jouanno, qui avait prévenu le chef de l'Etat dès samedi et François Fillon lundi matin, était remplacée au poste de ministre des Sports par David Douillet, jusque là secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger. Les anciennes fonctions du double champion olympique de judo seront "réattribuées ultérieurement". Gérad Longuet, lui, reste ministre de la Défense. Quant au ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu lors du scrutin de dimanche dans le Loir-et-Cher, il conserve lui aussi ses fonctions.

Le Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé avaient été reçus lundi matin pendant une heure par Nicolas Sarkozy. Le temps d'évoquer les suites de cette défaite historique pour la droite et, donc, le sort des 3 ministres. François Fillon avait ensuite reçu Chantal Jouanno et Gérard Longuet.
J'ai décidé de siéger au Sénat et de renoncer à mon poste de ministre", a affirmé Chantal Jouanno, la ministre des Sports, ce matin sur la radio RTL.

"Je démissionne du gouvernement pour me consacrer à 100% au Sénat et à Paris. Ce sera formellement acté dans la journée", a-t-elle expliqué à l'Agence France-Presse en ajoutant qu'elle avait déjà écrit en ce sens au chef de l'Etat samedi et avait informé ce matin François Fillon. "J'ai été ministre avec énormément de bonheur, vraiment", a-t-elle souligné. "C'était normal que ça se passe comme ça". Elle Jouanno a estimé n'être "pas du tout dans la même situation" que Gérard Longuet, ministre de la Défense réélu sénateur de la Meuse, qui a au contraire décidé de rester au gouvernement. "J'ai mes principes (...) vis-à-vis de mes électeurs et surtout, pour une première élection, c'est plus logique", a-t-elle insisté.
Chantal Jouanno, élue hier sénatrice de Paris, devait choisir entre son poste au gouvernement ou au Sénat. La nouvelle sénatrice, qui était confrontée à une liste dissidente menée par Pierre Charon, a expliqué sur RTL l'échec de la majorité par les "divisions de la droite". Elle a par ailleurs jugé "légitime" la candidature du président sortant de la haute-Assemblée, Gérard Larcher.



http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/09/26/97001-20110926FILWWW00573-jouanno-quitte-le-gouvernement.php

les petites phrases du 26/09/2011

PRÉSIDENCE DU SENAT - Jean-Pierre Bel, sur France Inter. Le président du groupe PS au Sénat a mis en garde l'UMP contre un "hold-up" lors de l'élection samedi du président de la Haute Assemblée, après la victoire de la gauche. "Je serai candidat à ce poste, a-t-il déclaré, c'est une majorité de gauche qui est sortie des urnes". Et de juger "dérisoire" les possibles débauchages de sénateurs de gauche pour soutenir samedi le président sortant, Gérard Larcher. "Il ne peut pas y avoir de hold-up aujourd'hui sur la Haute Assemblée". "La démocratie a pris un coup de jeune. C'est une bonne nouvelle pour les institutions et notamment pour le Sénat", a poursuivi le sénateur de l'Ariège.
KARACHI - Pierre Moscovici, Europe 1. Le député PS du Doubs a estimé que Nicolas Sarkozy ne pouvait pas "faire l'économie éternelle d'une expression" sur l'affaire Karachi. "Les affaires viennent très près du pouvoir", a-t-il lancé, "qu'il s'agisse de ses amis de l’époque Balladur", comme Nicolas Bazire, mis en examen jeudi, "de Brice Hortefeux, qui est quand même très bien informé sur les gardes à vue" ou "d’amis qui eux même semblent très près du financement des partis politiques de la majorité".
SÉNATORIALES - Harlem Désir, sur France2. Le premier secrétaire par intérim du PS a indiqué qu'il fallait faire du Sénat une "Chambre des territoires", avant de nouvelles victoires en 2012. Le scrutin de dimanche étant "une répétition générale". "C'est non seulement une très grande joie et ça nous donne des devoirs, il faut faire de cette assemblée l'Assemblée des territoires, qui viennent d'infliger cette Berezina à Sarkozy et à la droite", a déclaré Harlem Désir.
SÉNATORIALES - Roger Karoutchi, sur Europe 1. Roger Karoutchi, qui a été élu dimanche dès le premier tour des sénatoriales dans les Hauts-de-Seine, a estimé que le recul de la droite au Sénat était notamment dû à la "dispersion" et à la "division" sur les listes UMP. "C'est regrettable mais ce n'est pas un énorme surprise", a-t-il ajouté. Selon l'ancien secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, l'UMP doit maintenant "faire un énorme effort de réimplantation dans les collectivités territoriales" mais également travailler sur "l'unité". Il faut "faire en sorte que les intérêts personnels ne nuisent pas à l’intérêt général de la droite", a-t-il souhaité. Par ailleurs, il a estimé que Nicolas Sarkozy n'avait pas sa part de responsabilité dans l'échec de la droite aux sénatoriales. Et que les différentes affaires qui touchent en ce moment la droite n'avaient pas influencé les grands électeurs : "c'est un corps électoral qui est plus sensible aux thèmes comme l'autonomie des collectivités ou le financement", a-t-il conclu.
PRÉSIDENCE DU SENAT - Patrick Ollier, sur Europe 1. Le ministre des Relations avec le Parlement, a apporté son soutien à l'actuel président du Sénat. "Gérard Larcher est un excellent président du Sénat. Il a changé l’institution, il l'a réformée et il a impliqué des règles morales très fortes et très nouvelles". Et d'ajouter : "s’il a une chance de gagner, il faut qu’il la tente et on fera tout pour l’aider". Pour cela, Patrick Ollier plaide notamment pour la démission des deux ministres qui ont été élus dimanche : Gérard Longuet et Chantal Jouanno. "Je préfèrerais qu'ils se préparent à voter pour Gérard Larcher. Comme ça va se faire à deux-trois voix près, il vaut mieux qu'ils soient présents au Sénat, dans l'intérêt de la majorité", a-t-il expliqué. Mais, "c'est leur responsabilité et c'est au président de la République de décider les choix stratégiques qui doivent être faits", a-t-il rappelé.
SENATORIALES – Bruno Le Maire, sur Radio Classique. Le ministre de l'Agriculture a affirmé que la défaite de la droite aux sénatoriales était "un avertissement sérieux" pour la majorité, ajoutant que les Français "sont inquiets". Le ministre, chargé du programme UMP pour 2012, tire trois leçons du scrutin de dimanche : "La première, c'est qu'il faut nous rassembler, faire preuve d'unité, nous avons payé cher nos divisions entre certains membres de la majorité et nous avons payé cher les dissidences, que ce soit à Paris, dans les Pyrénées-atlantiques ou ailleurs". La deuxième leçon, a-t-il ajouté "c'est qu'il faut écouter ce que nous disent les Français." Enfin la troisième est que "tout reste ouvert pour 2012. Ne pensons pas que parce que le Sénat a basculé à gauche", la gauche "devient plus crédible pour diriger le pays en 2012".
SENATORIALES - Chantal Jouanno, sur France 2. La ministre des Sports, élue sénatrice de Paris, a indiqué qu'elle n'aurait "aucun état d'âme" à quitter le gouvernement pour siéger au Palais du Luxembourg. "Je suis très claire sur ce sujet : j'ai voulu me présenter au Sénat, c'est une belle Assemblée. Donc, j'ai envie de Sénat, de siéger, de pouvoir participer au vote samedi prochain", a-t-elle expliqué. Elle a tenté d'atténuer la portée du vote de dimanche en relevant que les grands électeurs "ne sont pas les électeurs, ce sont des personnes qui peuvent exprimer d'autres aspirations". "Ca n'a pas de lien avec la future élection présidentielle"a t-elle affirmée.
LIRE AUSSI :Remanier ou pas?
AFFAIRE KARACHI - Gérard Longuet, sur RTL. Le ministre de la Défense qualifié d'"obscène" le lien entre la vente de sous-marins au Pakistan et les possibles rétro commissions pour financer la campagne d'Edouard Balladur en 1995, et l'attentat de Karachi en 2002. "J'aimerais que la théorie du complot ne soit pas défendue et reprise systématiquement. S'il y a eu de l'argent liquide, qu'on le prouve et que ceux qui l'ont apporté en explique les raisons. Mais Karachi, c'est sept ans après et rien n'établit un lien quelconque", a-t-il ajouté. Et de souligner qu':"Il n'y a plus de commissions en France depuis 15 ans. Cela n'existe plus. S'il y en avait, c'est délit, c'est pénal, c'est correctionnel", a-t-il dit, estimant que "la France socialiste comme la France de droite est exemplaire sur ce terrain".
SENATORIALES - Nathalie Kosciusko-Morizet, sur France Inter. La ministre de l'Ecologie a fustigé "l'indiscipline" de la droite, dont les divisions ont contribué, selon elle, à faire basculer dimanche le Sénat à gauche. "C'est vrai que les divisions de la droite ont beaucoup pesé. Dans l'Essonne, où je suis élue, il y avait quatre listes de droite et on a perdu un siège comme ça. (...) La question n'était pas qui avait raison ou qui avait tort parmi ces quatre, le problème, c'est qu'il y en avait quatre, c'est ridicule", a déploré la ministre. " Ça peut paraître bizarre, on a l'idée, à travers l'histoire, que la droite c'est le parti de l'ordre. C'est une grande erreur, on est très indisciplinés", a-t-elle poursuivi.
EMPLOI - Xavier Bertrand, sur Canal+. Le ministre du Travail s'est dit "sûr" que les "efforts" du gouvernement pour lutter contre le chômage allaient donner des "résultats", alors que Pôle emploi doit publier le nombre des demandeurs d'emploi en août après trois mois de hausse consécutifs. "J'espère juste que cette tendance des trois derniers mois ne va pas se confirmer", a-t-il déclaré. Le ministre a notamment évoqué le développement des contrats aidés et les mesures en faveur des jeunes et des métiers en tensions, se félicitant que "les secteurs qui recrutent puissent trouver les demandeurs d'emploi plus vite".
GROUPE AU SENAT - Eva Joly, sur BFM-TV. La candidate à la présidentielle d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a suggéré que le règlement intérieur du Sénat soit modifié pour permettre à EELV, passé de 4 à 10 sénateurs, de disposer d'un groupe à la Haute assemblée. "On peut peut-être, par le règlement intérieur, abaisser le seuil" et "avoir un groupe à 10", a déclaré l'ex-magistrate, alors que le seuil actuel est fixé à 15 élus. Disposer d'un groupe, au Sénat comme à l'Assemblée, permet d'avoir davantage de moyens et de temps de parole.



Patrick Ollier : "Ça ne change en rien la... par Europe1fr

La gauche conquiert enfin le Sénat

Le 25 septembre restera comme un jour qui marquera l'histoire. Le Sénat va connaître l'alternance." Jean-Pierre Bel, actuel président du groupe socialiste n'a pas boudé son plaisir dimanche soir en annonçant la victoire de la gauche aux sénatoriales, lors d'une conférence de presse. "Historique", seulement depuis 1968 et la fin de la présidence de Gaston de Monnerville (centre gauche) dans la chambre haute. mais l'évènement reste important. Il fallait tout de même remporter 23 sièges sur la droite pour y parvenir.
C'est peu après 19 heures que les socialistes, les écologistes et les communistes ont obtenu leur confirmation. Et elle est provenue de la Manche qui a apporté le 23e siège supplémentaire de la journée. La gauche obtient la majorité absolue, avant même les votes de Martinique et Guadeloupe. Elle s'attend au minimum à garder ses positions, voire à progresser en Guadeloupe et vise donc les "24, 25, 26" sièges. "La gauche réussit pour la première fois l'alternance", s'est réjoui immédiatement le chef de file des sénateurs socialistes, qui est donc en mesure théoriquement de succéder à la présidence du Sénat à l'UMP Gérard Larcher. "Le mouvement est bien avancé", a plus prudemment expliqué Catherine Tasca, sénatrice PS, sur le plateau de Public Sénat.

"Décomposition du système" Sarkozy

En face, Gérard Larcher, actuel président du Sénat, n'a pas explicitement reconnu sa défaite. "La poussée de l'opposition est réelle et plus ample que je ne l'avais estimée", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse très brève. Il faut rappeler que Larcher restait il y a quelques semaines encore sûr de se maintenir sur le plateau. "Nous avons dû mener une campagne difficile", s'est-il toutefois justifié, évoquant une "crise de confiance entre les citoyens et les institutions". Mais celui qui a été réélu ce dimanche dans les Yvelines ne s'avoue pas vaincu pour autant : "Je serais candidat le 1er octobre", lors de l'élection du président de la chambre, a-t-il annoncé, ajoutant : "Les sénateurs auront à ce décider entre deux visions".
Si l'on s'écarte de l'enjeu de la présidence du Sénat, cette défaite intervient au plus mauvais moment pour le gouvernement et Nicolas Sarkozy, à sept mois de l'élection présidentiel. Et les adversaires de l'UMP ne se sont pas privés de sauter sur l'occasion. François Hollande, candidat à la primaire socialiste, a estimé que cette victoire constituait "une décomposition du système politique" de Nicolas Sarkozy et était "d'une certaine façon prémonitoire de ce qui va se passer en 2012". "Nicolas Sarkozy sera le président de la République de droite qui aura perdu la majorité au Sénat", a-t-il déclaré à la presse. François Fillon, qui a reconnu une "forte poussée" de la gauche, a tout de même voulu la tempérer. Pour le Premier ministre elle est avant tout "accentuée par les divisions de la majorité". "Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain", poursuit dans un communiqué le chef du gouvernement, pour qui "ce soir, la bataille commence".

Des mauvais résultats presque partout

Au fur et à mesure de la journée, des résultats sévères pour la majorité sont tombés. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu ; un 8e siège gagné par la gauche à Paris où l'UMP ne détient plus que deux sénateurs ; un gain d'un siège pour la gauche dans le propre département du président UMP du Sénat Gérard Larcher ; Loiret, Isère, Nord, Pas-de-Calais, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Oise, Manche, Pyrénées-Orientales... La liste des départements où la gauche a progressé s'est allongée, marquant une très forte poussée pour l'opposition. "Plus que 2 sénateurs UMP à Paris, c'est une défaite historique et politique", a triomphé sur Twitter Anne Hidalgo, 1ere adjointe PS au maire de Paris, Bertrand Delanoë. Pierre Charon, suspendu de l'UMP pour dissidence et malgré tout élu, a fait une arrivée triomphale au Sénat.
La réélection dès le premier tour dans le Loiret, département traditionnellement à droite, du sénateur sortant Jean-Pierre Sueur et celle, dans le Morbihan, de la sortante Odette Herviaux, également PS, avait donné le signal de cette victoire dès la mi-journée. Dans la foulée, la victoire dans les Pyrénées-Orientales du président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, le "frêchiste" Christian Bourquin, confirmait la tendance. Il s'agit d'"une progression historique pour la gauche et une sanction incontestable pour l'UMP", a déclaré le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, arrivé au Sénat peu après la candidate à la primaire PS Martine Aubry et celle de François Hollande.
Cette victoire est particulièrement favorable pour ce dernier, une grande majorité de sénateurs PS s'étant prononcés en faveur du député de Corrèze. La droite a perdu des départements qu'elle détenait depuis pratiquement toujours comme la Lozère. "La gauche progresse partout, on sent une lame de fond", a assuré sur Public Sénat le secrétaire national du PS chargé des élections, Christophe Borgel. C'est une défaite d'autant plus importante qu'il y a "un refus de la droite des grands électeurs", a renchéri Michel Delebarre, maire de Dunkerque et tête de liste PS dans le Nord où la gauche a gagné un siège et a manqué le 6e à une voix.
Samedi aura lieu l'élection du président du Sénat et une majorité de gauche devrait se traduire par un président de gauche. Catherine Tasca devrait tenter sa chance face à Jean-Pierre Bel, qui théoriquement devrait succéder au perchoir à Gérard Larcher.

dimanche 25 septembre 2011

Les invités politiques de dimanche 25/09

Manuel Valls (PS) : Le Grand Rendez-vous Europe 1/ Le Parisien / i-Télé à 11 heures
Pierre Lellouche (UMP) : Le Grand entretien sur RCJ à 11 heures
François Chérèque (CFDT) : 12h10 sur France 3
Martine Aubry (PS) : Dimanche+ sur Canal + à 12h45
Bertrand Delenoë (PS): Forum Radio J, à 14h20
Pierre Moscovici (PS) : C Politique à 17h40 sur France 5
Arnaud Montebourg (PS) : BFMTV 2012 sur RMC et BFMTV en partenariat avec Le Point à 18 heures
Hervé Morin (Nouveau centre) : Radio France Politique, 18h10 sur France Inter / France Info / France Culture et Le Mouv'
Valérie Pécresse (UMP) : Le Grand jury RTL / Le Figaro / LCI à 18h30
Jean-Pierre Raffarin (UMP) : Journal de 20 heures, France 2

Sénatoriales: scrutin crucial dimanche

Suspense à sept mois de l'élection présidentielle : le scrutin sénatorial qui s'ouvre dimanche à 8h30 pourrait voir un basculement historique à gauche de la deuxième chambre du Parlement
La moitié des sièges du Sénat est renouvelée, dans 44 départements soit 170 sénateurs, en comptant cinq nouveaux sièges créés en Isère, dans le Maine-et-Loire, l'Oise, à La Réunion et en Nouvelle-Calédonie pour tenir compte des évolutions démographiques et six sièges pour les Français de l'étranger. (Lire également : votre département risque-t-il de basculer dimanche ?)
La gauche ne peut que progresser, elle qui a gagné toutes les dernières élections locales, -municipales, régionales, cantonales. Pourra-t-elle pousser l'avantage auprès des 71.890 grands électeurs jusqu'à remporter la majorité du
Sénat ? Les paris restent ouverts car l'équation personnelle des candidats, les particularités locales, les jeux d'alliance rendent toute prévision impossible. Pour le chef de file des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, il faudrait que la gauche emporte 23 sièges pour avoir la majorité absolue. Actuellement, sur un effectif de 343 sénateurs, la gauche détient 153 sièges: 116 sénateurs sont inscrits au groupe PS et Verts et 24 au groupe Communistes, républicains et citoyens. Elle peut aussi compter sur 13 des 17 membres du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE). 29 sénateurs font partie du groupe Union centriste, qui rassemble le MoDem, le nouveau centre, l'Alliance centriste. 149 sont inscrits comme UMP, 7 sont non inscrits, et un siège est vacant.

La droite devrait pâtir de la grogne des élus locaux qui ont mal perçu la réforme des collectivités adoptée fin 2010 et qui sont en première ligne face aux répercussions de la crise sur leurs administrés. Elle se présente en outre en ordre très dispersé, comme à Paris. Mais le mode de scrutin qui permet une surreprésentation des petites communes rurales, traditionnellement conservatrices, l'avantage. La grande majorité des petits maires ou délégués municipaux qui votent sont par ailleurs sans étiquette. (A lire également : trois ministres dans la bataille du Sénat)

Comment se passe ce vote ? Les bureaux de vote ouvrent à 8h30 pour le premier tour dans les 26 départements ou le scrutin a lieu au suffrage majoritaire. Il sera clos à 11h00 et un deuxième tour se déroulera entre 15h30 et 17h30. Dans les autres départements soumis à la représentation proportionnelle, le scrutin est ouvert de 09h00 à 15h00. Les résultats s'échelonneront jusque vers 18h30-19h00 en métropole. Le président UMP du Sénat
Gérard Larcher a déjà annoncé une conférence de presse. Mais si le scrutin est si serré qu'aucune majorité nette ne s'est dégagée dimanche soir, il faudra attendre le "troisième tour" de l'élection sénatoriale, c'est-à-dire celle du nouveau président, le 1er octobre, pour désigner le vainqueur
http://lci.tf1.fr/politique/senatoriales-scrutin-crucial-dimanche-6727576.html

samedi 24 septembre 2011

Listes électorales : vers une vague d’inscriptions

C’était la particularité de l’élection présidentielle de 2007. Des centaines de milliers de citoyens fraîchement inscrits sur les listes électorales avaient pris part au scrutin qui a propulsé Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Avec une participation très élevée, cette présidentielle fait figure d’exception. Pour ce qui est du rendez-vous électoral de 2012, l’Insee anticipe à nouveau une véritable explosion des inscriptions cet automne. "En 2006, on avait atteint les cinq millions de mouvements électoraux", confie au JDD.fr Richard Merlen, chargé du fichier électoral à l’Insee. Ces mouvements comprennent aussi bien les nouveaux inscrits que les personnes qui s’inscrivent suite à un déménagement.
La présidentielle de 2012 fera-t-elle mieux que celle de 2007? Pour l’heure, l’Insee n’est pas en mesure d'indiquer une tendance. Mais une chose est déjà sûre : la vague liée à la présidentielle n’a pas empêché une diminution du nombre des inscrits au fil des années suivantes. En 2007, 44,5 millions de Français étaient inscrits au moment de l’élection présidentielle. En février dernier, à la veille des cantonales, 43,2 millions de personnes figuraient sur les listes électorales. Avec un scrutin mobilisateur, toutefois, la donne est renversée.

Un million de demandes à traiter en un mois

"On est dans une année particulière", souligne Richard Merle. L’Insee, qui doit notamment aider les communes à mettre à jour leurs listes électorales, doit travailler plus vite sur des quantités de données bien plus élevées. "Ça veut dire une organisation spécifique : des équipes substantiellement renforcées, des prestataires de saisies qui doivent absorber un volume deux à trois fois supérieur à une année ordinaire", précise l’expert.
La démarche d’inscription, qui doit être effectuée avant le 31 décembre pour pouvoir voter en avril, est souvent repoussée jusqu’au dernier moment. Environ 20% des demandes sont déposées entre le 20 et le 30 décembre, rappelle Richard Merlen. "C’est ce qui pose le plus de difficultés. Quand on prend 20% de 4 ou 5 millions, ça veut dire entre 800.000 et un million d’avis à traiter en un mois", affirme-t-il. C’est que l’Insee n’a pas le droit à l’erreur : il en va du fonctionnement de la démocratie.

vendredi 23 septembre 2011

Le Sénat va-t-il passer à gauche ?

A droite, le sentiment va de très prudemment optimiste à franchement inquiet. Même si depuis quelques jours, le président UMP du Sénat Gérard Larcher affirme que son camp devrait garder la main sur la Haute assemblée, peu nombreux sont en réalité les dirigeants de la majorité qui vont passer un dimanche l'esprit tranquille. En effet, le 25 septembre, ce sont 170 sièges de sénateurs sur 348 qui sont mis en jeu et le résultat aura bien sûr une résonnance particulière à sept mois de la présidentielle. 71.890 grands électeurs participeront au scrutin : des délégués des conseils municipaux, qui représentent à eux seuls 95% du collège électoral, des députés, des conseillers régionaux et des conseillers généraux
Lors du précédent scrutin en 2008, la gauche avait créé la surprise, en remportant 23 sièges alors qu'un tiers du Sénat était renouvelable. Cette victoire avait été analysée comme le résultat de l'évolution sociologique des élus locaux, à l'issue des municipales de 2007 qui avaient vu une progression de la gauche. Jean-Pierre Bel, le patron des sénateurs PS, compte de nouveau sur cette dynamique. "Pour construire une nouvelle majorité, il nous faudrait un solde positif d'une vingtaine de sièges supplémentaires", un objectif qui lui semble réalisable. Mais d'ores et déjà, souligne-t-il, "une progression du nombre de sénateurs de l'opposition serait une victoire, même sans remporter la majorité".
A quelques dizaines de voix près...
Pour Gérard Larcher, le président UMP sortant du Sénat, un coup de tonnerre politique avec une victoire de la gauche n'est pas certain du tout. "C'est un résultat qui se jouera dans quelques départements à quelques dizaines de voix près", souligne-t-il. Mais "la majorité sénatoriale est plus large que la majorité présidentielle". Il prévoit des gains de sièges dans le Loiret, la Manche, le Morbihan, l'Indre-et-Loire, par exemple, tout en reconnaissant que la multiplication des listes, en particulier en Ile-de-France peut "affaiblir" le résultat de la droite. A gauche, mais surtout à droite, la difficulté sera en effet de rassembler les voix de son camp, pour éviter la dispersion que peut entraîner les dissidences. "Le scrutin proportionnel en vigueur dans les départements de plus de trois sénateurs nécessite que l'on se rassemble", souligne Gérard Larcher. A Paris, par exemple, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée Pierre Charon présente une liste autonome de l'UMP face à la liste de la ministre des Sports Chantal Jouanno.

Pour les socialistes, une victoire au Sénat aurait un impact psychologique très important. Un renversement de majorité au Sénat aurait "une résonance très forte" sur la campagne présidentielle, estime Jean-Pierre Bel. Mais, assure-t-il, "nous n'avons aucune volonté d'obstruction. "Les conditions de préparation de l'élection présidentielle seraient singulièrement modifiées par un changement de majorité au Sénat", reconnaît Gérard Larcher, évoquant "un séisme", même s'il ne sait "pas à quel niveau de l'échelle de Richter le chiffrer".

http://lci.tf1.fr/politique/le-senat-va-t-il-passer-a-gauche-6726219.html

Sénatoriales : tour d'horizon des nouveaux entrants

Dimanche, des élections sénatoriales cruciales se déroulent dans toute la France. A quelques sièges près, l'alliance UMP-Union centriste pourrait perdre ou non la majorité. Portrait de ceux qui, par leur élection, peuvent renouveler la Haute-Assemblée.  

Chantal Jouanno, star du scrutin

Le renouvellement des sièges parisiens du Sénat reste l'élément le plus médiatique de ce scrutin. Pour cause, la majorité s'est déchirée, proposant quatre listes aux grands électeurs – contre une liste de la gauche unie et une liste FN. Outre le conseiller divers droite Serge Federbusch et le centriste Yves Pozzo di Borgo, l'UMP s'est scindée en deux. A charge pour Chantal Jouanno de mener à bien la liste "officielle". La réussite est cruciale, la majorité de la Haute-Assemblée pouvant basculer à quelques sièges près.
La ministre des Sports, certaine d'être élue, a toutefois peiné à convaincre face à la dissidence de Pierre Charon. En cause, le parachutage dans la capitale de cette fidèle de François Fillon, qui pourrait briguer la mairie de Paris en 2014. "Déjà que mathématiquement, du fait des dernières élections, on perd un sénateur; en perdre deux, ce serait beaucoup", a toutefois répété la ministre, qui a rallié sur le tard les plus sceptiques – Rachida Dati, par exemple, "malgré les coups bas" qu'elle a reçues.

Pierre Charon, la dissidence inattendue

Conseiller de Nicolas Sarkozy en 2007, Pierre Charon avait été un peu écarté des affaires de l'Etat depuis deux ans. Au moment de la distribution des rôles pour la liste parisienne de l'UMP, il n'apparaît pas en bonne place. Malgré les menaces de François Fillon, le président du Sénat Gérard Larcher et même de Nicolas Sarkozy, Pierre Charon a donc choisi de déposer sa propre liste. Un schisme qui pourrait coûter le siège de trop à la droite.
Face aux critiques – "voter Charon, c'est voter communiste", a ainsi lâché le patron de la fédération UMP de Paris, Philippe Goujon –, Pierre Charon reste droit dans ses bottes, assurant qu'il a le soutien d'au moins "174 grands électeurs", ce qui lui suffirait à obtenir un siège. Mais s'il est élu, ce sera au détriment du 4e prétendant inscrit sur la liste de Chantal Jouanno, Daniel-Georges Courtois, un proche de François Fillon.

Marie-Noëlle Lienemann, la nomade

Les querelles de la droite parisienne ont redonné de la vigueur à l'opposition. D'autant que le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon a finalement refusé de s'inscrire en dissidence. La liste "gauche unie", menée par Jean-Pierre Caffet, est donc chargée en personnalités, parmi lesquelles la socialiste Marie-Noëlle Lienemann. Cette ancienne ministre du Logement sous Mitterrand puis sous Jospin n'est pas vraiment ancrée dans la capitale. Nomade, elle a enchaîné les mandats dans l'Essonne, où elle a été conseillère générale à Massy puis député-maire d'Athis-Mons, et dans le Pas-de-Calais, où elle a été eurodéputée et maire-adjointe d'Hénin-Beaumont.

Jean-Vincent Placé, "Richelieu" au Sénat

Peu connu du grand public, Jean-Vincent Placé – le conseiller politique de Cécile Duflot – est à la tête d'une liste d'union regroupant EELV, le PS et le PCF. La partie semble bien engagée pour le "Richelieu des Verts". Le vice-président de la région Ile-de-France devra notamment affronter Serge Dassault, sénateur et ancien maire de Corbeil-Essonnes (UMP). Mais aussi la liste dissidente du socialiste Michel Berson, qui – en position non-éligible dans l'équipe de Placé – a décidé d'y aller de son côté. L'ancien président du conseil général de l'Essonne pourrait ainsi empêcher le candidat PCF d'être élu, au profit de la droite. Ce que regrettent les instances socialistes pour qui la liste EELV-PS-PCF est "la seule à même d'assurer les conditions de la victoire".
L'arrivée au Sénat de Jean-Vincent Placé pourrait être une première étape en vue d'intégrer le gouvernement en cas de victoire de la gauche en 2012. Celui qui a été qualifié de "Coréen national" par Alain Marleix, le spécialiste de la circonscription électorale à l’UMP, s'imagine bien en ministre de l'Intérieur ou du Budget.

Maurice Leroy, après vingt ans d'absence

S'il est élu dimanche, Maurice Leroy pourrait retrouver une maison qu'il connaît bien. L'actuel ministre de la Ville a en effet été secrétaire général au Sénat de 1984 à 1990, pour le compte du… Parti communiste. Depuis, l'élu du Loir-et-Cher a fait du chemin et postule pour un poste de sénateur sous les couleurs du Nouveau centre, mais avec le soutien de l'UMP. Comme pour Chantal Jouanno et Gérard Longuet, la question se pose de son maintien au gouvernement. Si la majorité ne conserve que quelques sièges d'avance, il lui faudra prêter main forte, notamment pour laisser Gérard Larcher au plateau.
Les 937 membres du collège électoral devront choisir entre lui, la proche de François Bayrou Jacqueline Gourault et le socialiste Jeanny Lorgeoux. Mais le pronostic est favorable à Maurice Leroy, qui est déjà président du conseil général.

Yves Jégo voit large

Pour l'ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, qui a quitté l'UMP pour rejoindre la garde rapprochée de Jean-Louis Borloo, ces sénatoriales représentent plus qu'un simple enjeu local. Yves Jégo espère en effet pouvoir créer le premier groupe parlementaire de l'Alliance républicaine écologiste et solidaire (Ares) de Jean-Louis Borloo et Hervé Morin. Maire de Montereau-Fault-Yonne, il était jusqu'à maintenant député de Seine-et-Marne. Lors des législatives de 2007, il avait été réélu avec 63,47% des suffrages, le meilleur score de la majorité au premier tour.
Mais son passage au Sénat ne s'annonce pas de tout repos : alors qu'il va tenter de défaire le communiste Michel Billout, bien ancré dans sa circonscription, Yves Jégo bataille contre une liste UMP... et une liste Nouveau centre, ses alliés pourtant au sein de l'Ares. Sa popularité locale pourrait toutefois lui permettre de l'emporter dans un scrutin d'ores et déjà très serré.