mercredi 30 novembre 2011

Hollande, roi de l’impro

Depuis le 16 octobre, François Hollande est candidat. Mais le lancement officiel de sa campagne n’est prévu que pour le mois de janvier. Un difficile entre-deux que le candidat peine à assumer. Pour occuper le terrain, son staff de campagne semble en effet rencontrer certaines difficultés à s’organiser en temps et en heures. Un moment de flottement dans la campagne du candidat? "Je n’ai pas ce sentiment-là", balaye l’un de ses proches au JDD.fr.
L’exemple de son QG de campagne est pourtant symptomatique. Initialement, l’équipe avait prévu de poser ses cartons rue de Grenelle, dans le 7e arrondissement de Paris, avant de revoir sa copie. La semaine dernière, Stéphane Le Foll expliquait au JDD.fr que le choix du lieu serait définitivement tranché dans les jours à venir. Finalement, Pierre Moscovici, son directeur de campagne, a annoncé lundi que le candidat socialiste investirait les locaux du 21 rue de l’Arcade, dans le 8e arrondissement de Paris, de manière seulement temporaire. Ce QG n’accueillera en effet que la direction de campagne. Pas de place pour la presse ni pour la totalité de l’équipe du député de Corrèze. Il faudra patienter un mois avant de trouver une solution à plus long terme. "Des locaux de campagne définitifs seront disponibles à compter du 1er janvier 2012. Jusqu'à cette date, le service de presse et les services généraux demeurent dans les locaux du Parti socialiste", explique Pierre Moscovici dans un communiqué. Une équipe scindée géographiquement à cinq mois de la présidentielle.

"Le candidat du provisoire et de l'indécision"

Et l’exemple de son QG n’est pas le seul à révéler l’improvisation palpable dans l’équipe du candidat. Les déplacements de François Hollande sont souvent annoncés à la dernière minute, à l’instar de celui dans un bar parisien pour sourds et muets au lendemain de la présentation de son équipe de campagne, le 16 novembre dernier. La presse avait alors été avertie de l’évènement le mercredi dans la journée pour un déplacement le jeudi matin. Un sentiment de confusion plus que jamais accentué par le douloureux accord avec les écologistes, marqué par de fortes tensions et désaccords jusqu’au sein même du Parti socialiste.
Le tout donnant des armes à la droite pour cibler leur principal rival en vue de 2012. Ainsi, face aux tergiversations socialistes, l’UMP n’hésite pas à sauter sur l’occasion pour souligner ces imprécisions. "Après l'indécision sur le nucléaire, sur les emplois dans l'éducation nationale et sur le droit de veto à l'ONU, voilà que le candidat de l'ambiguïté n'arrive même pas à choisir un siège de campagne définitif", raille ainsi Valérie Rosso-Debord, dans un communiqué publié mercredi. La déléguée générale adjointe du parti majoritaire se dit même "consternée" par le comportement de celui qu’elle qualifie de "candidat du provisoire et de l'indécision".
Un début de campagne tumultueux qui pourrait clairement jouer sur l’image du candidat. En témoignent les sondages, qui confirment les uns après les autres son essoufflement. Même s’il reste, pour l’heure, largement vainqueur face à Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle.

les petites phrases du 30/11/2011

PREMIER TOUR – Eva Joly, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée La candidate d'Europe Ecologie-les Verts à l'élection présidentielle a affirmé qu'elle "appliquerait l'accord" avec le PS mais qu'il n'est "pas toute la campagne" et qu'il s'agissait pour EELV de faire "le plein des voix" au premier tour. "L'accord que nous avons avec le PS (...) nous lie. Je suis une femme de parole, j'appliquerai cet accord mais il n'est pas toute la campagne, ni pour moi ni pour François Hollande", a dit Eva Joly au cours d'une conférence de presse à l'Assemblée. "Nous sommes comme dans une compétition d'athlétisme, chacun dans notre couloir. Nous ne sommes pas encore au deuxième tour. Il s'agit de bien réussir le premier tour et de permettre à EELV de faire le plein des voix sur un projet de société très ambitieux qui ne parle pas seulement de la transformation écologique de l'économie mais aussi d'une autre façon de vivre ensemble".
BUDGET DE L'EDUCATION – Laurent Wauquiez, sur France Inter
L'année 2011 devrait se terminer avec "moins de cinq établissements" d'enseignement supérieur qui ont des difficultés budgétaires "importantes", a affirmé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Laurent Wauquiez. "Sur 150 établissements, on finira vraisemblablement l'année avec moins de cinq établissements qui ont des difficultés qui sont importantes", a-t-il dit. Sept établissements (cinq universités, Bordeaux-3, Limoges, Paris-6, Paris-13, Savoie, ainsi que l'ENS Cachan et l'INSA Rouen) ont été placés sous la surveillance des recteurs pour deux déficits successifs en 2009 et 2010. "On est en train de travailler avec eux. Pour deux d'entre eux, l'INSA de Rouen et Paris-13, il paraît que ce sont juste des amortissements qui ont été inscrits pour des investissements et que donc la réalité du budget est saine", a-t-il expliqué.
ZONE EURO – Alain Juppé, dans L'Express Le chef de la diplomatie juge que l'Europe traverse une "crise existentielle" et estime qu'une explosion de la zone euro "serait celle de l'Union européenne elle-même". "Elle peut remettre en question tout ce que nous avons construit, non seulement depuis une vingtaine d'années -l'adoption du traité de Maastricht- mais aussi depuis la fondation de la Communauté européenne", dit-il. Le ministre met en garde contre une explosion de la zone euro qui "serait celle de l'Union européenne elle-même". "Dans cette hypothèse-là, tout devient possible, même le pire. Nous nous sommes flattés pendant des décennies d'avoir éradiqué tout danger de conflit à l'intérieur de notre continent mais ne soyons pas trop sûrs de nous".
HAUSSE DU PRIX DU GAZ – Eric Besson, sur RTL
Le ministre de l'Energie a affirmé qu'il écartait le scénario d'une "forte" augmentation du prix du gaz après l'invalidation du gel au 1er octobre par le Conseil d'Etat, un dossier sur lequel Matignon tranchera "vraisemblablement" d'ici à la fin de semaine. "A titre personnel, le seul scénario que j'écarte, c'est l'hypothèse d'une augmentation forte du prix du gaz, mais entre le rien et faible ou modéré, c'est au Premier ministre d'arbitrer dans les jours qui viennent", a-t-il dit. François Fillon tranchera "d'ici à la fin de la semaine, vraisemblablement" entre "deux exigences contradictoires" de respecter la loi et protéger le pouvoir d'achat, a ajouté le ministre.
ALLIANCE AU SECOND TOUR – François Bayrou, sur BFMTV-RMCAlors que François Hollande lui a tendu la main, le président du MoDem, a souligné qu'il ne voulait être pris "dans aucun engagement d'aucune sorte" avant le second tour, d'"accord préalable" avec quiconque. "Je me présente pour être au 2e tour et l'emporter au 2e tour", a déclaré le député béarnais, s'insurgeant "contre l'idée que les observateurs essayent d'introduire selon laquelle, au fond, ce serait joué" avec un duel final Hollande-Sarkozy. Pressé de dire s'il exprimerait un choix au soir du 22 avril s'il n'était pas qualifié, François Bayrou a redit "oui". "Mais le but de mon engagement est d'être au deuxième tour et de n'être pris dans aucun engagement d'aucune sorte avant le deuxième tour". "Si vous êtes dans ce genre d'accord préalable, ça se sent et vous ne pouvez pas aller dans cette élection", a poursuivi le candidat (18,57% des voix en 2007).
PUNIR LES DÉLINQUANTS DE 12 ANS - Bernard Accoyer, sur France 2
La proposition de l'UMP de créer un code pénal pour les mineurs et de sanctionner dès l'âge de 12 ans - 13 aujourd'hui - par des "travaux de réparation", est loin de faire l'unanimité au sein du parti majoritaire. Le président UMP de l'Assemblée nationale, a ainsi jugé que 12 ans était "quand même un petit peu jeune". "Que la jeunesse soit de plus en plus précoce, que l'âge chronologique s'abaisse pour la puberté, pour un comportement d'adulte, c'est une vérité" et "ça justifie qu'on révise des dispositions concernant la délinquance", a dit Bernard Accoyer.
ZONE EURO - Jérôme Cahuzac, sur Europe 1
Le président socialiste de la Commission des finances de l'Assemblée nationale a regretté la perte d'influence de la France dans la zone euro. "Cela fait longtemps que la BCE aurait dû jouer le rôle que joue la Réserve Fédérale aux Etats-Unis ou la banque d'Angleterre au Royaume-Uni. Seule la BCE a les moyens de casser la défiance à l'égard de la zone euro et les phénomènes spéculatifs contre notre monnaie commune. Mais si la BCE ne le fait pas c'est parce que les Allemands ne le souhaitent pas et aujourd'hui dans la zone euro c'est l'Allemagne qui décide et Madame Merkel qui donne le la", a-t-il déclaré. "Le tragique de l'affaire, c'est que la France, qui a pendant longtemps donné le la au même titre que l'Allemagne, est aujourd'hui obligée d'accepter cette cuisine allemande. C'est la preuve que notre pays s'est considérablement affaibli au sein de la zone euro", a-t-il regretté.
PUNIR LES DÉLINQUANTS DE 12 ANS - Pierre Lellouche, sur Europe 1
Le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur a commenté la convention de l'UMP, son parti, qui propose d'abaisser l'âge de responsabilité pénale de 13 à 12 ans. "C'est bien qu'un parti politique ouvre un débat", a d'abord lancé Pierre Lellouche, avant de se déclarer totalement contre. "La convention est centrée sur l'éducation des parents et des enfants. Mais un code pénal pour les enfants, je ne peux pas l'accepter. On ne peut pas traiter les enfants comme des adultes", a argumenté Pierre Lellouche, qui se place dans le sillon de Nadine Morano ou Christian Estrosi, deux élus UMP également opposés à cette proposition.

Laurent Wauquiez par franceinter

PS : six circonscriptions sous haute tension

Rendez-vous le 10 décembre. Ce samedi-là, le PS validera, lors de sa convention d'investiture, les candidatures pour les législatives de juin 2012. Non sans pousser un ouf de soulagement, car les derniers réglages se font dans la douleur. L'accord PS-EELV comporte un volet électoral très généreux pour les écolos. Les Verts présenteront des candidats au nom de la gauche dans 60 circonscriptions. Parmi elles, on estime qu'ils devraient en gagner 30 en cas de victoire de la gauche, 15 en cas de défaite. Bilan, de nombreux socialistes sont priés de s'effacer. Un cadre PS résume la situation : "Il y a un accord, mais des désaccords locaux profonds."

Les maires de Paris et Lyon Bertrand Delanoë et Gérard Collomb ont largement médiatisé leur colère face à l'arrivée dans leurs villes de candidats écolos. Dans de nombreuses circonscriptions plane le risque d'une candidature dissidente du socialiste local contre l'écolo parachuté. Et puis, en coulisse et carte à l'appui, les amis de Hollande accusent ceux de Martine Aubry, qui ont géré les négociations, d'avoir sacrifié les circonscriptions des "hollandais" dans l'accord.

Un proche du candidat affirme ainsi que "Aubry a fait en sorte que ce ne soient pas les siens qui aient à payer l'accord avec les Verts" : "En fait, elle a voulu protéger les siens plus qu'elle n'a voulu sacrifier les hollandais un à un", tente-t-il de relativiser. Mais les Verts ne sont pas le seul sujet de discorde. Le PS a promis de réserver des circonscriptions aux femmes, aux jeunes, aux représentants de la diversité. Et se doit de ne pas froisser certains ego. Bref, un vrai casse-tête qui sera à l'ordre du jour du bureau national du parti mardi soir.

Revue de détail - non exhaustive ! - des circonscriptions explosives.

6e circonscription de Paris - La médiatique bataille de Paris


Les flashs et l'attention se sont focalisés la semaine dernière sur la 6e circonscription de Paris. Parce que l'accord PS-EELV offre, au sens propre du terme tant la gauche y est majoritaire, cette circonscription à la patronne des Verts Cécile Duflot. Parce que c'est une ex-strauss-kahnienne passée chez François Hollande, Danièle Hoffman-Rispal, qui doit céder la place. Parce que cette dernière n'a pas du tout l'intention de se laisser faire : elle a déjà annoncé dans une tribune publiée sur rue89.com qu'elle serait candidate dissidente. Parce que l'affaire a provoqué la colère de Bertrand Delanoë, qui ne veut pas du "parachutage" de Duflot dans sa ville. Tout comme elle a provoqué la colère de son adjointe et successeur désignée Anne Hidalgo. Parce que ces deux-là étaient très proches de Martine Aubry, qu'ils accusent d'avoir favorisé sa "copine" Cécile Duflot. Parce que derrière ce pataquès, c'est Paris 2014 qui se joue.

1ère circonscription de Lyon - Collomb en ébullition


Gérard Collomb, volcanique maire de Lyon qui ne recule devant aucune colère, est furieux contre le parachutage dans la 1ère circonscription de sa ville du vice-président du conseil régional de Rhône-Alpes Philippe Meirieu, adhérent d'EELV. Et il le fait savoir haut et fort dès le 15 novembre, jour du bureau national du PS qui entérine l'accord avec EELV. C'est que Collomb avait un candidat pour cette circonscription, et il compte bien le défendre, même s'il est dissident : Thierry Braillard, son adjoint aux Sports à la mairie. Gérard Collomb est d'autant plus fâché qu'il avait eu la garantie par François Hollande que Thierry Braillard serait le candidat PS. Pourtant les deux hommes se sont retrouvés au Forum Libé de Lyon ce week-end. Le maire de la ville n'a en revanche jamais eu de bonnes relations avec Martine Aubry, et l'épisode ne devrait pas favoriser le rapprochement.

11e circonscription de Seine-et-Marne - La discrète révolte du chargé de mission de Hollande


Les Verts n'avaient pas que Cécile Duflot et Philippe Meirieu à placer à tout prix, ils avaient Jean-Marc Brulé, élu régional d'Ile-de-France. Ce dernier voulait se lancer dans la 11e circonscription de Seine-et-Marne, mais elle était attribuée à Olivier Faure, secrétaire général du PS à l'Assemblée nationale et proche de François Hollande. Mais le jour du fameux BN du 15 novembre, Duflot et son bras droit Jean-Vincent Placé tentent le tout pour le tout. Ils assurent à Martine Aubry que les voix des amis de Brulé sont indispensables pour que le conseil fédéral des Verts valide l'accord PS-EELV. Aubry se tourne donc vers François Hollande pour lui faire part du problème.
Elle lui suggère de laisser à Brulé la 11e circonscription et promet d'en trouver une autre à Olivier Faure avant la fin de la semaine. "Jusqu'à 16 heures, le mardi 15, j'étais le candidat, et à la sortie du bureau national, je ne l'étais plus", constate Faure entre surprise et dépit. Quoi qu'il en soit, il ne compte pas quitter la Seine-et-Marne. Ni lui ni ses proches n'excluent la possibilité d'une candidature en dissidence contre le candidat écolo. Une de plus.

9e circonscription des Français de l'étranger - On refait le match


D'un côté, Faouzi Lamdaoui, chef de cabinet de François Hollande. De l'autre, Pouria Amirshahi, membre de la direction du PS, proche du porte-parole Benoît Hamon et soutien de Martine Aubry. Deux hommes pour une circonscription : la 9e des Français de l'étranger, qui compte seize pays d'Afrique. Que l'on écoute l'un ou l'autre, ils jurent tous les deux avec la même conviction que l'investiture ne peut leur échapper, l'un arguant de la légitimité du camp du vainqueur de la primaire, l'autre de la légitimité du terrain.

Pouria Amirshahi est en effet depuis 2008 secrétaire national du parti à la coopération : "Cela fait trois ans que je bosse avec eux là-bas ! Je suis allé en Tunisie suivre la révolution, au Maroc, au Sénégal, pour le Forum social de Dakar", souligne-t-il. Ses soutiens à la direction du PS pensent en outre que le match est biaisé, car Lamdaoui lorgnerait plutôt sur une circonscription en métropole. "Vous imaginez le chef de cabinet de François Hollande faire campagne à 2 000 kilomètres de Paris dans seize pays différents ?", dit-on dans les couloirs de Solférino.

Côté Hollande, on met en avant le fait que l'on réclame un vote des sections, ce que refusent les soutiens d'Amirshahi. "Pourquoi ? C'est absurde !" L'affaire pourrait être tranchée par un vote du BN.

6e circonscription de Seine-Saint-Denis - Élisabeth Guigou, au nom d'une femme


C'était sans doute l'objectif de la droite en redécoupant la Seine-Saint-Denis dans le cadre de la réforme de la carte électorale : mettre le PS dans l'embarras. C'est gagné sur toute la ligne. En faisant passer de 13 à 12 circonscriptions le département, trois députés sortants doivent s'adapter : Claude Bartolone, Daniel Goldberg et Élisabeth Guigou. Claude Bartolone, président du département, a choisi sa circonscription, la nouvelle 9e. Restent les nouvelles 6e et 10e circonscriptions, la 6e étant plus favorable à la gauche. Goldberg et Guigou se la disputent donc, chacun arguant être plus chez lui que l'autre.

Sauf que Élisabeth Guigou est ancienne garde des Sceaux, amie de Bertrand Delanoë, membre de la direction du PS. Quelle que soit la raison qui a pesé le plus, le PS a décidé de geler la 6e circonscription pour une femme. Guigou donc. Goldberg est furieux. Dénonce-t-il le fait du prince (de la princesse) ? "Certains ont parlé de baronne...", nous lâche-t-il. Il n'exclut pas non plus d'être candidat dissident. Un de plus...

1ère circonscription de Charente-Maritime - "Ségolène Royal", circonscription réservée


"Elle va mieux mais j'aurais aimé qu'on lui épargne cette affaire de La Rochelle." Cette confidence d'une proche de Royal résume assez bien le sentiment général au PS face à la fronde locale qu'a dû affronter l'ancienne candidate à la présidentielle. Résumé : après la claque reçue lors de la primaire (moins de 7 % au premier tour), Maxime Bono, député-maire de La Rochelle, a annoncé qu'il céderait en juin 2012 sa place à l'Assemblée nationale à Royal, déjà présidente de région Poitou-Charentes.

Dans la foulée, cette dernière révèle que François Hollande lui a proposé le perchoir en cas de victoire de la gauche. Le premier secrétaire fédéral du PS dans le département Olivier Falorni s'enflamme, veut organiser des primaires. Le BN du PS tranche lors de son BN du 22 novembre, cette circonscription est pour une femme. Falorni dénonce le "parachutage de la honte". Mais personne ne semble au PS s'en soucier. Car cette circonscription est réservée "Ségolène Royal".
http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/legislatives-au-ps-cinq-circonscriptions-sous-haute-tension-28-11-2011-1401606_324.php

mardi 29 novembre 2011

Borloo fait taire les rumeurs

Ses amis le murmuraient : Jean-Louis Borloo n’allait pas bien. À Paris, il y a deux jours à peine, l’un de ses visiteurs confiait même à son sujet d’un ton désolé : "C’est compliqué d’avoir rêvé et d’avoir fait rêver des gens." Quand un autre assurait qu’il ne donnait plus de nouvelles "qu’en morse". Dans l’avion qui le conduit à Perpignan, vendredi dernier, à la veille d’un de ces come-back dont il est coutumier, l’intéressé, visiblement en pleine forme, proteste : "Non, c’est en juillet et août que je n’allais pas bien. Parce que je m’étais rendu compte de la gravité de la crise et qu’il fallait que je prenne ma décision." Elle fut brutale. Mais cette course avortée vers l’Élysée est déjà oubliée.
Ses soutiens – Rama Yade, Laurent Hénart, Dominique Paillé – sont toujours sous le choc. L’ancien ministre de l’Écologie a, lui, tourné la page, concentré sur l’écriture d’un autre chapitre de son imprévisible vie politique. Nouvelle séquence qui entraînera dimanche soir le non-candidat sur le plateau de France 2 pour évoquer son livre, Libre et Engagé (Plon), qui sort jeudi prochain et dont les bonnes feuilles ont été publiées par le Figaro Magazine samedi matin. Il a ensuite donné rendez-vous à sa "bande" à l’hôtel Marriott Rive Gauche, à Paris, le 9 décembre pour la deuxième édition de son "dîner de la République".
Et après? Debout dans l’allée centrale, le front calé contre un coffre à bagages, le regard vers le hublot, il joue les oracles : "L’élection peut se jouer à 2 %." Voilà donc le nouveau plan Borloo : incarner, via ses idées, ce petit pourcentage qui pourrait faire une grande différence à l’arrivée pour Nicolas Sarkozy. Celui qui incarnait 7 à 9% des intentions de vote au premier tour, autant que François Bayrou, veut devenir ce "Monsieur 2 %", dont, pense-t-il les propositions, endossées par l’actuel président de la République, permettraient à ce dernier de prolonger de cinq ans son bail à l’Élysée.

"Pas de blanc-seing à Nicolas Sarkozy"

Devant les élus radicaux, qu’il recevait mercredi à l’occasion du congrès des maires, le député du Nord a détaillé sa stratégie. "Quoi que vous puissiez entendre, je ne donnerai pas de blanc-seing à Nicolas Sarkozy. C’est certes notre allié naturel, mais nous allons avancer une dizaine de propositions clivantes. Et c’est là-dessus que l’on va se battre." Il est persuadé que, malgré tout, il pèsera, comme le lui confirment les petites phrases qui reviennent à ses oreilles, telle celle lâchée récemment par Alain Juppé, qui parlait de lui comme d’une "carte à ne pas gâcher". L’ancien maire de Valenciennes revendique un statut à part : "Il y a assez peu de gens qui sans être des intellos ou des journalistes ont la liberté de dire ce qu’ils pensent de l’état actuel de la France", assure-t-il.

"Je n’allais pas jouer les belles d’un soir"

À Perpignan, Jean-Paul Alduy, élu radical, qui a payé cher son étiquette borlooiste aux dernières sénatoriales voit un autre exemple : "Nicolas Hulot en 2007." Dans son livre, Borloo reprend d’ailleurs son costume d’artisan du Grenelle de l’environnement, allant très loin sur les questions écologiques, pourtant pas franchement en odeur de sainteté à droite. "Il ne faut pas laisser les Français se fâcher avec l’écologie, explique-t-il au JDD. Eva Joly est en train de rendre le nucléaire sympathique." Borloo se positionne aussi sur la fiscalité en proposant la création d’une nouvelle tranche de l’impôt sur le revenu. Une boîte à idées dans laquelle la droite qu’il considère "sans imagination" va s’empresser de piocher, pense-t-il.
Si Borloo est "sûr d’avoir pris il y a deux mois la bonne décision pour le pays", il admet avoir "sous-estimé" la déception de ceux qui avaient cru en lui. Devant des radicaux perpignanais, il a répété vendredi les raisons déjà exposées sur TF1 le soir de son renoncement : la situation économique et la montée de Marine Le Pen. Il s’est même dit "persuadé depuis fin août-début septembre que la France perdra son triple A et que le président pompier va forcément progresser parce que la crise est son art particulier". Il poursuit : "Nous sommes dans une élection ou seul celui qui gagne pèse. Je n’allais pas jouer les belles d’un soir. Vous croyez que les Verts pèsent plus parce qu’ils ont un candidat, vous croyez que le nouveau centre va peser plus parce qu’il va avoir un candidat?" Les militants ont applaudi, déçus, tout de même. Toujours pas très convaincus.
Sur le trajet du retour, il insiste, conscient des rumeurs d’affaires qui ont entouré son retrait. "Tout ce que j’ai dit est à 100% vrai. Seulement, voilà, l’obsession d’être candidat est telle dans notre pays que si un mec arrête, tout le monde est persuadé qu’il a les flics aux fesses." Et lui, que fera-t-il après mai 2012? "Je n’exclus rien, je fais bien ce que je veux, je l’ai prouvé récemment, non? En plus c’est gratuit, dans le sens où je ne demande rien en échange."
hebergeur image

les petites phrases du 29/11/2011

RAPPROCHEMENT HOLLANDE/BAYROU - Jean-Luc Mélenchon, sur France InterLe candidat du Front de gauche a accusé François Hollande de vouloir relier centristes et gauche, ce qui ne peut aboutir qu'à "un divorce à gauche", répétant que lui-même ne participerait pas à un gouvernement comprenant des centristes. "Quand François Hollande tend la main à François Bayrou", il "tranche d'une manière incroyable un débat constant des socialistes au cours des 15 dernières années", a-t-il déclaré. Ce débat "consiste à dire: pas d'alliance avec le centre, alliance à gauche". "J'ai dit depuis le début, au nom du Front de gauche: nous n'irons pas dans un quelque gouvernement que ce soit où il y aura des centristes", a averti l'eurodéputé (ex-PS).
SÉCURISER LES POLICIERS – Marine Le Pen, sur i-TéléLa présidente du Front national a demandé aujourd'hui que soit reconnue une "présomption de légitime défense" pour les forces de l'ordre, fût-ce au "risque des bavures", après deux fusillades en 24 heures dans les Bouches-du-Rhône. Celles-ci ont causé la mort de deux malfaiteurs, alors qu'un policier, blessé très grièvement, est toujours entre la vie et la mort. "Je suis pour la mise en place d'une présomption de légitime défense pour les forces de l'ordre, parce qu'il faut que les policiers soient capables, mentalement et moralement, d'être dans leur bon droit lorsqu'ils défendent leur peau face à des criminels", a déclaré la candidate à la présidentielle. "Les policiers ont peur d'être poursuivis par la justice".
ACCORD PS-EELV - François Rebsamen, sur Europe 1
le président du groupe socialiste au Sénat a rebondi sur l'avertissement lancé par l'écologiste Jean-Vincent Placé au candidat PS à l'Elysée. Ce proche de Cécile Duflot a lancé à propos de François Hollande: "Je pense qu'il a intérêt à rectifier le tir pour écouter davantage d'une part son propre parti et d'autre part ses alliés et d'une façon plus générale les Françaises et les Français. Ce n'est pas parce que l'on a la confiance des Françaises et des Français un jour tous les 5 ans que l'on a raison sur tout". Réponse du maire de Dijon et proche de François Hollande : "Il a intérêt à parler autrement".
COMPARAISON AVEC LE FRONT NATIONAL – Claude Guéant, sur RTL
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a assuré qu'il n'avait "rien de commun avec le Front national" sur l'immigration, tout en répétant que "pour que l'intégration se fasse", il fallait "moins d'immigrés accueillis chaque année". "Marine Le Pen a ses propres thèses, ce ne sont pas du tout les miennes", a répondu Claude Guéant à une question sur le "merci" ironique que lui a adressé la veille la présidente frontiste pour avoir déclaré dimanche que la France accueillait "trop" d'étrangers en situation régulière. "Je n'ai rien à voir avec le Front national, rien de commun avec le Front national", a insisté Claude Guéant, affirmant qu'un tel amalgame ne lui faisait "pas plaisir". "C'est plus facile de s'intégrer si on est un peu moins nombreux que si on est plus nombreux, c'est tout simple", a-t-il argumenté. "Il faut une meilleure maîtrise des flux migratoires. Pour que l'intégration se fasse (...), il faut qu'il y ait moins d'immigrés accueillis chaque année."
35 HEURES – Laurence Parisot, sur RMC et BFM-TV La présidente du Medef a réclamé la fin de la durée légale du travail au profit d'une durée conventionnelle négociée par branche. "Si nous voulons améliorer le fonctionnement du marché du travail (...) on peut se poser des questions sur la durée du travail", a déclaré Laurence Parisot. "Nous n'avons aucune souplesse sur la durée du travail, si le carnet de commandes baisse, il est assez compliqué pour une entreprise de s'adapter", a-t-elle poursuivi. "C'est une caractéristique qui nous différencie de l'Allemagne", selon la patronne du Medef. "Faisons en sorte que la durée soit conventionnelle plutôt que légale, cela veut dire qu'elle pourrait être différente d'une entreprise à une autre et aussi d'une période à une autre", a-t-elle conclu.
ACCORD PS-EELV - écologiste Jean-Vincent Placé, sur Europe 1Le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé a appelé à une trêve entre Europe Ecologie et le Parti socialiste. "Les Français attendent de la dignité, de l'éthique, de la sobriété dans le débat. C'est ce à quoi j'appelle Eva Joly, François Hollande et même Jean-Luc Mélenchon. Il faut s'arrêter. Halte au feu à gauche, passons à autre chose !", a-t-il lancé. Celui qui a été l'un des négociateurs de l'accord avec le PS a assuré qu'il serait appliqué quoi qu'il arrive, mais avec mesure. "Cet accord est là, il vaut ce qu'il vaut. Il est authentifié par le bureau national, il va s'appliquer. Mais ce n'est ni la Bible ni le Livre rouge. Il a vocation à évoluer, notamment lorsque les parlementaires de gauche et écologistes seront majoritaires", a-t-il déclaré. "François Hollande et Eva Joly sont mécaniquement engagés par cet accord", a rappelé Jean-Vincent Placé.
GOUVERNANCE EUROPÉENNE – Valérie Pécresse, sur France 2 Les orientations retenues par la France dans ses discussions avec l'Allemagne pour modifier la gouvernance de la zone euro tendent à instaurer plus de discipline et solidarité face à la crise de la dette souveraine. "Nous travaillons avec nos partenaires allemands à proposer un pacte, avec plus de discipline dans la zone euro: retour à l'équilibre budgétaire, règle d'or pour tous les Etats, et en même temps plus de solidarité de la zone euro, avec des institutions qui seraient plus fortes (...) qui interviendraient de manière plus efficace", a déclaré la porte-parole du gouvernement. "Tous les Etats doivent se donner comme règle : 'zéro déficit'", a-t-elle ajouté.
PLAN DE RIGUEUR – François Baroin, sur France Info
Le ministre de l'Economie a confirmé ce mardi matin les propos tenus un peu plus tôt dans la matinée par la ministre du Budget, Valérie Pécresse, et réaffirmé que la France ne modifierai pas ses prévisions de croissance, malgré le rapport pessimiste publié lundi par l'OCDE, qui anticipe une croissance de 0,3% en 2012 quand le gouvernement table sur 1%. "Ces prévisions sont assorties d'un fort degré d'incertitude [...] La France a déjà fait mieux que ne l'anticipaient" les prévisionnistes, s'est-il justifié. Par conséquent, François Baroin a répété qu'un troisième plan de rigueur n'était pas nécessaire. "Nous avons de la marge, quelque soit l'évolution conjoncturelle. 6 milliards d'euros ont été provisionnés" pour faire face à une éventuelle dégradation de la conjoncture, s'est défendu le ministre.

Bourdin 2012 : Laurence Parisot par BFMTV

Hollande prêt à accueillir Bayrou au gouvernement

Le candidat socialiste considère que le président du MoDem fera partie de la majorité présidentielle s'il appelle à voter en sa faveur dans l'entre-deux-tours. Une position qui ne fait pas l'unanimité à gauche.

François Bayrou l'a promis : en 2012, s'il n'est pas qualifié au second tour, il se prononcera clairement pour l'un ou l'autre des candidats encore en lice. Histoire de ne pas reproduire la période de flottement de l'entre-deux-tours de 2007, lorsque le président du MoDem avait attendu trois jours avant d'annoncer finalement qu'il ne donnerait pas de consigne de vote. Façon aussi pour François Bayrou, ministre de l'Education entre 1993 et 1997, de s'inscrire dans la perspective d'une alliance qui lui permettrait de renouer avec une expérience gouvernementale.
«Bayrou se vendra au plus offrant», raille le radical Dominique Paillé. Depuis qu'il s'est déclaré, jeudi, candidat à la présidentielle, le leader centriste, crédité de 7% des voix, est courtisé de toutes parts. Dimanche, Xavier Bertrand invitait ainsi Bayrou à «ne pas se tromper d'adversaire», notant que le ton du président du MoDem à l'égard de Nicolas Sarkozy avait changé. Jean-Christophe Lagarde, numéro deux du Nouveau Centre, souhaite que le candidat du MoDem vienne «retravailler avec la majorité». «Sa vraie famille d'origine n'est pas le Parti socialiste», juge pour sa part Alain Juppé.
Côté socialiste, François Hollande a été très clair, lundi matin, au micro de RMC. «Je n'écarterai personne mais à la condition que les formations politiques ou les dirigeants politiques aient appelé à voter pour moi au second tour. Si François Bayrou fait un choix, nous verrons lequel, au second tour, il sera dans la majorité présidentielle qui se sera constituée autour du vainqueur. (…) Tous ceux qui ont contribué au changement peuvent gouverner le pays dans le cadre du projet que j'ai présenté», a-t-il assuré, tout en demandant à François Bayou de sortir de «l'ambiguïté» vis-à-vis d'une éventuelle alliance avec la gauche.

«Il est dans une autre logique», selon Emmanuelli

François Bayrou ministre de François Hollande ? Rien n'est fait. D'abord parce que le président du MoDem, qui a vu son espace réduit par le positionnement social-démocrate du candidat socialiste, ne retient pas ses coups contre le député de Corrèze et son programme «insoutenable». «On ne créera pas 60.000 à 70.000 postes d'enseignants, on ne fera pas une allocation générale d'autonomie pour les étudiants, on ne reviendra pas à la retraite à 60 ans», a-t-il martelé jeudi soir sur TF1. Avant d'accuser les socialistes et les écologistes de brader la place de la France à l'ONU, en prévoyant dans leur accord commun la suppression du droit de veto.
De quoi crisper encore un peu plus les nombreux socialistes qui ne veulent pas d'une alliance avec le centre. La question divise profondément le PS depuis 2007. Si François Hollande a posé la question d'un rapprochement avec le MoDem dès les municipales de 2008, Martine Aubry s'est fait élire à la tête du parti en faisant du rassemblement de la gauche sa priorité. Et les responsables de la gauche du parti, comme Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon, n'ont jamais caché leur scepticisme sur une alliance jugée «contre-nature». «Sur le domaine social, je ne l'ai jamais vu avec nous. Il est dans une autre logique», expliquait la semaine dernière Henri Emmanuelli.
L'appel du pied de François Hollande risque aussi de heurter les partenaires des socialistes à gauche. A commencer par les écologistes, incontournables, qui, suite à des désaccords sur le nucléaire, n'ont pas encore confirmé leur participation à un gouvernement de coalition en cas de victoire de François Hollande. La perspective d'une cohabitation avec François Bayrou ne devrait rien arranger. Car à la différence de Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot, patronne d'Europe Ecologie-Les Verts, a toujours refusé une alliance avec le MoDem. «Pas question d'échanger le PCF contre le MoDem», disait-elle au Figaro en 2009. «Si le MoDem défend la libéralisation des services publics, ça n'est pas compatible avec une politique écologiste».
Même raisonnement du côté de la gauche radicale. «Sur les retraites, la règle d'or, la dette... nous disons l'exact contraire de François Bayrou», a résumé sur Parismatch.fr François Delapierre, bras droit de Jean-Luc Mélenchon, pour qui un gouvernement dans lequel cohabiteraient le Front de gauche et le MoDem «ne pourrait qu'exploser à la moindre difficulté». Et de prévenir François Hollande : «Entre Bayrou et nous, il faudra choisir»…
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/11/28/01002-20111128ARTFIG00536-hollande-pret-a-accueillir-bayrou-au-gouvernement.php

lundi 28 novembre 2011

Hamon accuse Sarkozy d'être "un partenaire docile" d'Angela Merkel

Le porte-parole du PS Benoît Hamon a accusé Nicolas Sarkozy d'être un "partenaire docile" d'Angela Merkel, qui "résume les intérêts de l'Europe à l'intérêt de l'Allemagne", en commentant lundi les menaces de récession envisagées par l'OCDE.
"Il n'est pas acceptable qu'Angela Merkel veuille résumer l'intérêt de l'Europe à l'intérêt de l'Allemagne. Il est encore plus inacceptable que Nicolas Sarkozy (...) ne se comporte pas autrement que comme un partenaire docile, impuissant, de l'Allemagne", a déclaré M. Hamon lors de son point-presse hebdomadaire.
Il a qualifié de "brutale et radicale" la révision de croissance pour la France en 2012 de 2,1% à 0,3%.
"Mme Merkel reste droit dans ses bottes et ne veut pas écouter le chemin de la raison: faire jouer à la BCE le rôle que toute banque centrale joue ailleurs dans le monde", a insisté M. Hamon, en plaidant de nouveau pour que la BCE "rachète de la dette souveraine, et qu'elle mutualise de la dette publique avec la création des eurobonds".
Un nouveau plan de réduction des déficits, préconisé par l'OCDE, "aura pour impact de précipiter encore davantage la récession", a estimé M. Hamon. "Le budget de la France est d'ores et déjà insincère".
Les prévisions de l'OCDE "montrent l'impasse économique dans laquelle Nicolas Sarkozy a placé la France, l'impasse économique dans laquelle la Commission européenne place les pays de l'Union européenne", selon lui.
Un nouveau plan de réduction des déficits "passe par une hausse de la fiscalité", a assuré M. Hamon, évoquant les grands axes du projet PS 2012 (taxation des transactions, hausse des impôts sur le capital...).
http://www.lepoint.fr/politique/hamon-accuse-sarkozy-d-etre-un-partenaire-docile-d-angela-merkel-28-11-2011-1401336_20.php

les petites phrases du 28/11/2011

UNION EUROPEENNE - Benoît Hamon, lors d'un point presse.Le porte-parole du PS, Benoît Hamon a accusé Nicolas Sarkozy d'être un "partenaire docile" d'Angela Merkel, qui "résume les intérêts de l'Europe à l'intérêt de l'Allemagne", en commentant lundi les menaces de récession envisagées par l'OCDE. "Il n'est pas acceptable qu'Angela Merkel veuille résumer l'intérêt de l'Europe à l'intérêt de l'Allemagne. Il est encore plus inacceptable que Nicolas Sarkozy (...) ne se comporte pas autrement que comme un partenaire docile, impuissant, de l'Allemagne", a déclaré Benoît Hamon. Il a qualifié de "brutale et radicale" la révision de croissance pour la France en 2012 de 2,1% à 0,3%.
CLAUDE GUEANT - Benoît Hamon, lors d'un point presseLe porte-parole du PS a "vraiment hâte" que Claude Guéant ne soit plus ministre de l'Intérieur car le voir dans ce costume "fait mal à la France", a-t-il déclaré lundi. "J'ai vraiment hâte qu'il ne soit plus ministre, parce que cela fait mal à chaque fois à la France (...) que de voir ce monsieur dans le costume d'un ministre de la République", a affirmé Benoît Hamon. "La question de l'ouverture de ce gouvernement à des ministres issus du Front national ne se pose même plus", a-t-il poursuivi, estimant que "Claude Guéant remplit parfaitement ce rôle.
APRES 2012 - François Hollande, sur BFM TV et RMC.Le candidat socialiste est prêt à enrôler François Bayrou dans son gouvernement s'il remporte l'élection présidentielle et dans l'hypothèse où le dirigeant centriste aurait appelé à voter pour lui au second tour. "Je n'écarterai personne mais à la condition que les formations politiques ou les dirigeants politiques aient appelé à voter pour moi au second tour", a déclaré lundi François Hollande sur RMC Info et BFM TV. "Tous ceux qui ont contribué au changement peuvent gouverner le pays dans le cadre du projet que j'ai présenté", a-t-il ajouté.
LEGISLATIVES 2012 - Gilbert Collard, sur France 2L'avocat, soutien de Marine Le Pen à la présidentielle a déclaré que l'on pouvait rejoindre celle-ci "sans épouser les idées du Front national". "J'ai pour rôle", en tant que président de ce comité de soutien, "d'amener le maximum d'hommes et de femmes à Marine, pas forcément au Front (national), parce qu'on peut rejoindre Marine Le Pen sans pour autant épouser les idées du Front national", a expliqué l'avocat médiatique. Il a pris pour exemple la peine de mort: "je suis contre, je suis tout à fait opposé (...) donc je me sens plus à l'aise au comité qu'au parti". Interrogé pour savoir s'il serait candidat aux législatives, l'avocat marseillais a répondu: Marine Le Pen "me le demande". "Et je crois que ce serait (...) très faux-cul de ne pas être candidat, donc je crois que je vais lui dire oui, parce que c'est vrai qu'on ne peut pas à la fois être président d'un comité de soutien, défendre une candidate et ne pas aller sur le terrain croiser le fer", a-t-il expliqué.
DROIT DE VETO A L'ONU - François Hollande, sur BFMTV-RMCFrançois Hollande a assuré que s'il était à l'Elysée, le droit de veto de la France à l'ONU ne serait pas remis en cause. "Tant que je serai dans la situation d'exercer la responsabilité de mon pays si les Français me la confient, il n'y aura pas de remise en cause du droit de veto, de remise en cause unilatérale du droit de veto", a lancé le candidat socialiste à la présidence. Un paragraphe de l'accord PS-EELV sur des propositions à faire pour réformer l'ONU, mentionnant notamment "siège européen, suppression du droit de veto" (ndlr: dont bénéficient la France et les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité), a suscité une vive polémique.

SYRIE - Alain Juppé, sur France Info
Les jours du régime syrien "sont comptés" après le vote de sanctions par la Ligue arabe, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, tout en reconnaissant que "les choses avancent lentement" pour faire arrêter la répression. "Les choses avancent lentement, malheureusement. (...) Mais les choses avancent puisque la Ligue arabe, qui a un poids considérable, vient de décider un certain nombre de sanctions qui vont isoler encore un peu plus le régime syrien", a-t-il déclaré à France Info. "Ses jours sont comptés, c'est absolument évident, il est totalement isolé aujourd'hui", a ajouté le ministre.
LIRE AUSSI :
Syrie : le régime de Bachar el-Assad sanctionné
AFFAIRE DSK - Jean-Christophe Cambadélis, sur i-TéléLe député PS de Paris, un proche de Dominique Strauss-Kahn, interrogé lundi par i-TELE sur l'enquête d'un journaliste américain autour de l'affaire du Sofitel, a répondu qu'il ne croyait pas à la théorie du complot. "Ecoutez, je ne crois pas à la théorie du complot et puis je pense que, dans le moment présent, Dominique Strauss-Kahn a le droit à l'indifférence et ses amis au silence", a dit le responsable socialiste, à propos de l'enquête d'Edward Epstein.
RÔLE DE LA BCE – Christian Noyer, lors d'un forum financier à Tokyo
Le gouverneur de la Banque de France a défendu le refus de la Banque centrale européenne (BCE) de racheter massivement de la dette souveraine des pays de la zone euro en difficulté. "Je suis convaincu que la vertu sera récompensée au final", a-t-il estimé. "Au cours de la prochaine décennie, les marchés et les prêteurs feront confiance à ces monnaies qui, quelles que soient les circonstances, sont gérées selon une priorité principale: le maintien de la stabilité des prix et la valeur intrinsèque de l'unité de compte", a-t-il ajouté. Les rachats massifs de dette souveraine par la BCE, tout comme l'émission d'obligations communes à la zone euro, sont les pistes couramment évoquées pour sortir l'Europe de la crise de la dette.
AFFAIRE DSK - René-Georges Querry, sur Europe 1Comme il l'avait fait dans le Journal du Dimanche, l'ancien directeur de la sécurité du groupe Accor, en poste au moment de l'affaire DSK à New York, a réagi à l'article du journaliste américain Edward Jay Esptein relançant la thèse du complot. "J'ai découvert l'existence de cette vidéo à l'occasion de la publication de cet article", a indiqué René-Georges Querry. Justifiant le fait qu'il n'ait pas cherché à voir ces images plus tôt, René-Georges Querry a argumenté qu'il ne lui appartenait pas de "s'immiscer dans une enquête judiciaire conduite par des policiers américains à 5.000 kilomètres de Paris". Parmi les zones d'ombres figurent le comportement de deux hommes qui se congratulent après les faits. "Rien ne dit qu'ils se sont congratulés après avoir entendu une femme dire qu'elle venait de se faire agresser sexuellement", a fait valoir René-Georges Querry. "On ne peut pas se baser sur huit secondes de gesticulation de deux personnes qui apparaissent comme ça de façon inattendue dans l'affaire", ajoute-t-il.
DROIT DE VOTE AUX ETRANGERS – Bruno Le Maire, sur Europe 1Ministre de l'Agriculture et chargé du projet présidentiel de l'UMP pour 2012, il a confirmé que l'idée du droit de votes des étrangers aux élections locales cette idée ne serait pas reprise dans la conception du programme pour les élections de 2012 : "ça ne sera pas dans le projet de l'UMP pour la présidentielle. Nous restons convaincus qu'il faut un lien entre citoyenneté et droit de vote. Nous avons besoin de repères, de règles. Si on veut voter aux élections locales ou nationales, il faut avoir la citoyenneté nationale ou européenne dans le cadre des élections locales."

Vote des étrangers : Hollande dénonce la "peur" par BFMTV

Dupont-Aignan ne veut pas que la France devienne "un sous-Etat allemand"

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et candidat à la présidentielle, a déclaré dimanche sur RCJ qu'il ne voulait pas que la France devienne "un sous-Etat d'Allemagne, un Land allemand, une région allemande".

Nicolas Dupont-Aignan, qui se veut "le candidat du protectionnisme intelligent", a de nouveau estimé que la sortie de l'euro était inéluctable "parce qu'on ne pourra pas continuer à payer des taux d'intérêts confiscatoires". "Ca fait dix ans qu'on crève, voyez les entreprises. Un million d'emplois industriels perdus en France, et ça continue, les délocalisations continuent.

Vous ne pouvez pas demander à un chef d'entreprise d'investir en France quand il sait que la monnaie dans lequel il vend ses produits à l'étranger est surévaluée de 30%", a-t-il dénoncé. "Il y a bien un moment où il faut choisir", a insisté le député-maire de Yerres (Essonne) qui ne veut pas que la France devienne "un sous-Etat d'Allemagne", "un land allemand".


http://lci.tf1.fr/filnews/politique/dupont-aignan-ne-veut-pas-que-la-france-devienne-un-sous-etat-allemand-6846430.html

dimanche 27 novembre 2011

Les invités politiques du dimanche

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la république) : Le Grand Entretien sur RCJ, à 11 heures.
Manuel Valls (PS) : Le 12/13, sur France 3, à 12h10.
Valérie Pécresse (UMP) : Dimanche +, sur Canal +, à 12h45.
Jean-François Copé (UMP) : Forum, sur Radio J, à 14h20.
Éric Besson (UMP) : C Politique, sur France 5, à 17h40.
Dominique de Villepin (RS) : BFMTV 2012/RMC/Le Point, à 18 heures.
Marine Le Pen (FN) : Radio France Politique, sur France Inter/France Culture et Le Mouv, à 18h10.
Xavier Bertrand (UMP) : Le Grand Jury, sur RTL/Le Figaro/LCI, à 18h30.
Hervé Morin (NC) : Le 19.45, sur M6.
Jean-Louis Borloo (Ares) : 20h30 le dimanche, sur France 2.



Après Bayrou, Morin, l'autre candidat centriste

Le président du Nouveau Centre doit annoncer ce dimanche sa candidature à l'élection présidentielle.

Bayrou officiellement candidat, Morin sur le point de l'être, Borloo forfait mais qui doit encore dire qui il soutiendra en 2012 : le centre vit un regain d'activité en cette fin de semaine.
Pour le patron du Nouveau Centre, la présence de son rival du MoDem, jeudi soir sur TF 1, ne doit rien au hasard. François Bayrou aurait anticipé sa déclaration de candidature pour saboter la sienne, qui doit avoir lieu dimanche sous le pont de Normandie. Thèse récusée avec dédain dans l'entourage de Bayrou, où l'on précise que primo, la candidature de Morin est un «non-événement», secundo, le «vrai» candidat centriste ne s'est pas déclaré sur France 2, il s'est contenté de répondre par l'affirmative, mais au futur, à une question sur ses intentions pour 2012. Son entrée en campagne doit toujours avoir lieu dans le cadre d'une réunion publique à Paris ou en banlieue entre le 5 et le 8 décembre.
Jean-Louis Borloo, invité de «Dimanche, 20 h 30», sur France 2, n'aurait, lui non plus, aucune velléité de nuire à Hervé Morin. Est-ce la faute de l'ex-ministre de l'Écologie si la chaîne a préféré l'inviter plutôt que d'accueillir le président du Nouveau Centre, qui l'avait sollicitée ? Borloo viendra parler de son livre projet, Libre et engagé (Éditions Plon). Le Figaro Magazine en publie samedi les bonnes feuilles. Le président du Parti radical revient sur les raisons pour lesquelles il a renoncé à se présenter en octobre : «Sous la Ve République, écrit-il, même si personne ne peut gagner sans les voix du centre, cette famille politique ne peut que difficilement espérer l'emporter, a fortiori dans une période de crise aiguë et quand le centre est émietté.» C'est aussi ce qu'il répondra s'il est interrogé sur la candidature d'Hervé Morin, selon l'un de ses proches.
En revanche, sauf changement de dernière minute - ce qui ne peut pas être exclu avec lui -, Jean-Louis Borloo n'officialisera pas dimanche son soutien à Nicolas Sarkozy. Il veut attendre le congrès des radicaux, fin février ou début mars, pour annoncer une décision «collective».

Chahuté

La déclaration d'Hervé Morin, elle, est réglée au millimètre. Seule incertitude : le nombre de parlementaires Nouveau Centre qui feront le déplacement jusqu'au pont de Normandie dimanche matin. Le presque candidat a parié qu'ils seraient «entre une quinzaine et une vingtaine». Récemment, il a précisé : «Il y en a qui vont s'inventer des maladies diplomatiques de dernière minute, j'ai déjà prévu cela.»
Le patron du NC a été chahuté le week-end dernier lors du conseil national de son parti. Vendredi, le député maire d'Issy-les-Moulineaux, André Santini, l'a jugé «un peu court, sympathique mais un peu court», ajoutant : «Il va sauter du pont de Normandie, mais je ne sais pas si le caoutchouc est fixé.» Réponse dimanche à 11 heures, dans le fief d'Hervé Morin, puis à 19h45 sur M6, où il aura une nouvelle occasion de justifier sa candidature.
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/11/25/01002-20111125ARTFIG00722-apres-bayrou-morin-l-autre-candidat-centriste.php

samedi 26 novembre 2011

2012 : Bayrou choisira-t-il au second tour?

"Au second tour, il choisira le vainqueur". L’avis de Pierre Moscovici, directeur de campagne de François Hollande est tranché au sujet de François Bayrou. Avant que ce dernier n’annonce sa candidature jeudi soir, le socialiste confiait au JDD : "Bayrou peut faire un bon score à deux chiffres. C’est quelqu’un d’estimable. Il a un rapport avec les Français. Mais un centriste qui reste à l’écart du pouvoir pendant dix-sept ans, c’est bizarre."
Après sa bonne performance à la présidentielle de 2007, où il avait obtenu 18,57% des voix au premier tour, François Bayrou s’est effectivement isolé. Le centriste n’avait laissé aucune consigne de vote au second tour de la dernière présidentielle à ses 6,8 millions d’électeurs. Lui-même avait voté blanc plutôt que de choisir entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Une stratégie du "ni-droite, ni-gauche" qui avait amené son parti - le Mouvement démocrate - à ne décrocher que quatre sièges à l’Assemblée nationale… et à perdre beaucoup de ses soutiens de la présidentielle.

"S'il le faut, au deuxième tour, nous choisirons ensemble"

En 2012, le patron du Modem pourrait revoir sa stratégie. Car s’il ne laisse pas d’ombres sur sa détermination à aller jusqu’au bout, il est devenu plus flexible que par le passé. Mercredi au Salon des Maires, le Béarnais a ainsi indiqué que son parti se déterminera "collégialement et publiquement". Une déclaration qui sonne comme un écho à ses propos tenus dans Le Télégramme en juillet dernier. "En tout état de cause, s'il le faut, au deuxième tour, nous choisirons ensemble, collectivement, ce qui sera l'intérêt du pays", avait alors affirmé François Bayrou dans les colonnes du quotidien régional.
Pour autant, le député des Pyrénées-Atlantiques assume pleinement ses cinq dernières années. Mercredi, il se félicitait d’avoir "fait le choix de l’indépendance", la "clef du futur" selon lui. Une position que confirmait son nouveau soutien, l’ancien ministre du Budget Alain Lambert, au JDD.fr. "Les Français, avec le recul, comprennent pourquoi il n'a pas voulu suivre Sarkozy car il pressentait que la politique menée ne serait pas compatible avec ses valeurs à lui", affirmait-il, précisant : "Les Français lui sauront gré ne pas s'être compromis dans cette gestion".

"Il se vendra au plus offrant"

Reste que le centriste, crédité actuellement de 6 à 7% des sondages, reste loin de son objectif pour 2012 : créer "une majorité nouvelle" et "centrale" réunissant des modérés de droite et de gauche, comme il l’indique dans son livre 2012 Etat d'Urgence paru cet été. Et ses voix du premier tour font déjà l’objet d’une attention particulière, particulièrement à droite. "Dans la Ve République, surtout quand on n'est pas parmi les favoris pour être au second tour, il faut nouer des alliances", a ainsi expliqué vendredi sur LCI Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du parti du Nouveau centre, formation de Hervé Morin.
"Je souhaiterais que François puisse venir retravailler avec la majorité, ça la rééquilibrerait", a ajouté le maire de Drancy. De même, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a affirmé qu’il espérait que son "ami" ne se "trompera pas dans le choix de sa famille, de sa vraie origine qui n’est pas le Parti socialiste". Quant au radical Dominique Paillé, qui soutenait une candidature de Jean-Louis Borloo, il se montre beaucoup plus offensif. Sur i-télé vendredi, il affirme que "François Bayrou est centriste et les centristes sont des adeptes de l'utilité marginale la mieux rémunérée. Donc il se vendra au plus offrant". Une éventuelle prise de position qui devra encore convaincre l’opinion. Selon une enquête Ipsos publiée dans Le Point début novembre, 57% des Français estiment que le centre ne penche "ni vers le centre gauche ni vers le centre droit". Dans cinq mois, ils auront peut-être tort.

vendredi 25 novembre 2011

Sondage : Hollande garde son avance

A cinq mois de la présidentielle, François Hollande reste favori pour briguer l'Elysée. Si le premier tour avait lieu dimanche prochain, le candidat socialiste récolterait 30% des voix, contre 26% pour Nicolas Sarkozy, selon un sondage réalisé par OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI. Cette enquête d'opinion, réalisée les 23 et 24 novembre par Internet auprès de 952 personnes, indique que le président sortant garde huit points d'avance sur Marine Le Pen, qui reste troisième à 18% des intentions de vote.
Loin derrière, Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou obtiennent 7% des voix. Eva Joly recueille 5% et ne semble pas pâtir de l'accord houleux conclu entre Europe Ecologie - Les Verts et le Parti socialiste. En revanche, 60% des personnes interrogées souhaitent que l'ancienne magistrate renonce à être la représentante de son parti. Parmi les sympathisants d'EELV, ils ne sont que 35% à être favorable à un abandon. 33% d'entre eux jugent que l'accord signé il y a une semaine est "bon" pour les deux formations. Les sympathisants socialistes sont 45% à le penser.

L'électorat du FN partagé au second tour

Au second tour de la présidentielle, François Hollande conserve une avance confortable de 16 points sur Nicolas Sarkozy. Le socialiste obtiendrait 58% des voix, contre 42% pour le président. Un score qui est loin d'être figé : seulement 24% des sondés disent avoir "beaucoup" d’intérêt pour l'élection présidentielle. Ils sont 39% à être "assez" intéressés et 26% à l'être "peu".
Les principales surprises de ce sondage viennent du report des voix. Les électeurs de Marine Le Pen au premier tour voteraient Nicolas Sarkozy pour 28% d'entre eux et 21% pour François Hollande, soit une différence assez faible. L'électorat d'Eva Joly, s'il préfère François Hollande (49%), reste quant à lui indécis : 45% des sympathisants écologistes indique n'avoir pas encore fait de choix. Quant aux électeurs centristes, ils sont eux aussi encore peu nombreux à exprimer leur souhait pour le second tour. Ce qui laisse à Nicolas Sarkozy peu de réserves de voix.

les petites phrases du 25/10/2011

EELV - Jean-Pierre Chevènement, dans Metro. Le candidat déclaré à la présidentielle se montre sévère envers les écologistes. "L'accord PS-Verts est totalement inopportun. Il fallait que François Hollande acquiert, en résistant aux écologistes, cette stature que la droite lui conteste. En faisant d'eux les arbitres d'une éventuelle majorité de gauche, il se met à la merci d'une secte fanatique : c'est un mouvement anti-science, obscurantiste, régressif", dénonce Jean-Pierre Chevènement.
EDUCATION - Luc Chatel, sur Europe 1. Justifiant l'augmentation salariale accordée aux professeurs débutants, le ministre de l'Education nationale a affirmé : "Nous respectons les engagements qui ont été pris par Nicolas Sarkozy en 2007, c’est tout. Nicolas Sarkozy avait promis moins de fonctionnaires, mais mieux rémunérés." "C’est la réaffectation de la moitié des économies du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. C’est un effort considérable en période de crise", a avancé Luc Chatel.
LEGISLATIVES - Rachida Dati, sur RTL. La maire du VIIème arrondissement de Paris en a remis une couche contre ceux qui, à l'UMP, contestent son droit à se présenter aux législatives à Paris dans une circonscription que certains voudraient réservée à François Fillon. "Pour se débarrasser d'une femme, on ne lui dit pas de partir, on la pousse à l'écoeurement", a jugé Rachida Dati. "Je ne renoncerai pas. Je continuerai à dénoncer les méthodes déloyales et anti-démocratiques", assure-t-elle. Elle a rejeté les critiques sur son propre parachutage, affirmant que "quand le président de la République m'a demandé de me présenter dans le VIIème arrondissement, il savait que l'élection n'était pas gagnée". Elle a également taclé Nadine Morano, qui soutient fermement François Fillon : "Elle a été bien servie, puisqu'elle est devenue secrétaire d'Etat après avoir été bien battue aux municipales en 2008." Quant à Xavier Bertrand, selon Rachida Dati, "il appelle à l'unité et crée la division".
2012 - André Santini, sur France 2. Le député Nouveau centre est moyennement enthousiaste à l'idée d'une candidature du chef de son parti, Hervé Morin. "Il est un peu court. Sympathique, mais un peu court", a estimé André Santini. "Il va sauter du pont de Normandie, mais je ne sais pas si le caoutchouc est fixé", a-t-il lâché, en référence à l'annonce de candidature que Hervé Morin doit faire dimanche devant le célèbre édifice normand. "La candidature du Nouveau Centre n'est pas déterminée, on n'a pas encore eu le congrès qui devait décider dire si on avait un candidat et quel était ce candidat. Il a le droit de faire ce qu'il veut d'ici là, mais il faudra bien que les instances se prononcent", assure-t-il encore.

"Un effort considérable en période de crise" par Europe1fr

PS-EELV : l’accord fait encore parler

Une "cacophonie". C’est le terme utilisé par le sénateur socialiste Gaëtan Gorce pour qualifier les relations entre le Parti socialiste et son candidat à la présidentielle, François Hollande. Jeudi sur son blog, l’élu de la Nièvre, soutien de Ségolène Royal lors de la primaire socialiste, est revenu sur l’accord conclu il y a une semaine entre son parti et Europe Ecologie - Les Verts.
"Si l’on peut se réjouir […] de l’accord avec les Verts, on ne peut que déplorer les carences démocratiques qui l’ont accompagné. Et qui expliquent, pour une large part, le désordre qui s’en est suivi!", écrit Gaëtan Gorce, qui s’interroge ensuite sur les conditions dans lesquelles ont été écrit le texte final, notamment sur les "concessions électorales". "A quel moment en avons-nous débattu, y compris avec les intéressés?", demande-t-il.
Le sénateur souhaite ainsi la convocation du Conseil national du PS, pour "préciser notre feuille de route", explique-t-il. Dans une interview pour le site Internet de Public Sénat, il va encore plus loin. "Il faut une rénovation politique au sein du parti, une rénovation du Parti socialiste dans ses modes de fonctionnement", dit-il.

"Les Verts ont toujours été fous"

Cette prise de position n’est pas la première au sein du Parti socialiste. Mardi, dans un entretien au Parisien, le maire de Lyon Gérard Collomb affirmait déjà qu’il ne se plierait pas "devant les Khmers verts!". Lui aussi dénonçait les faveurs accordées aux écologistes dans cet accord, qui réserve 60 circonscriptions pour ces derniers. "Un peu partout en France, les circonscriptions cédées aux écolos sont celles où les sortants, ou les mieux placés pour l'emporter, ont soutenu François Hollande à la primaire", affirmait le sénateur.
Quelques jours plus tôt, c’était au maire de Paris, Bertrand Delanoë, de dénoncer les "tripatouillages" de l’accord, validé la semaine dernière par le bureau national du PS (à 33 voix contre 5). Dans Libération samedi, le socialiste estimait que "le parachutage est délétère pour la démocratie", faisant allusion à l’arrivée de Cécile Duflot à Paris.
Mais c’est un ancien socialiste qui tient les propos les plus virulents. Dans une interview pour Le Figaro Magazine à paraître samedi, Claude Allègre, qui a rendu sa carte en 2008, juge que cet accord est une "félonie", une "aberration sur le plan économique" et "une trahison par rapport à la nation". L’ancien ministre de l’Education nationale ajoute : "Sur le plan arithmétique, il est aberrant que les Verts, qui ne comptent quasiment pas dans le paysage politique avec les 3% dont les créditent les sondages, imposent leur volonté aux socialistes qui, pour l’heure, bénéficient de 58% d’intentions de vote à la prochaine présidentielle. C’est la démocratie à l’envers!" Et de conclure : "Les Verts ont toujours été fous. Ils sont semblables au Front national, de l’autre côté de l’échiquier politique, posant les bonnes questions et donnant les mauvaises réponses."

jeudi 24 novembre 2011

Sarkozy fera jeudi prochain à Toulon un discours sur la crise économique - INFO LE FIGARO

Nicolas Sarkozy fera un grand discours sur les conséquences de la crise sur la France et l'Europe, jeudi prochain, à Toulon. «Toulon a déjà reçu le président pour un discours sur la crise en 2008. C'est une ville qui lui porte chance», se réjouit Hubert Falco, le sénateur-maire de la ville varoise.
En 2008, le président s’était notamment engagé à garantir la stabilité du système bancaire et remettre à plat le système financier, «comme on le fit à Bretton-Woods après la Seconde Guerre Mondiale». Lors de ce discours, il avait également rejeté l’idée d’une politique d’austérité qui «aggraverait la récession».

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy est à Strasbourg dans le cadre d’un mini-sommet sur
la crise de la dette dans la zone euro auquel participent la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président du Conseil italien, Mario Monti. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/24/97001-20111124FILWWW00535-info-le-figaro-nicolas-sarkozy-fera-jeudi-prochain-a-toulon-un-discours-sur-la-crise-economique.php

les petites phrases du 24/11/2011

EELV - Michel Rocard, à l'AFP. L'ancien Premier ministre a vertement critiqué les écologistes en marge d'une conférence sur les ressources marines à Nouméa. "C'est dramatique. Les Verts capitalisent sur la hantise des gens du nucléaire. Ils ont tort car le nucléaire est une des conditions pour nous de résistance à la crise", estime Michel Rocard. "Les écologistes font usage de leur situation stratégique électorale pour faire chanter le pays et nous faire adopter une politique de régression. Le PS a un peu résisté, heureusement d'ailleurs, on a sauvé l'EPR, mais sans sauver le carburant qui lui sert à marcher, le fameux MOX."
2012 - Pierre Moscovici, sur RTL. Le directeur de campagne de François Hollande a tenu à désamorcer la polémique liée aux déclarations d'Eva Joly, mercredi. "C'est un incident de campagne comme il en arrive tant. Il faut que la parenthèse soit fermée", a estimé Pierre Moscovici. "Ça a duré deux heures. Eva Joly a été amenée à corriger son propos qui n'était tout simplement pas acceptable", a-t-il constaté. Refusant de voir dans l'enchaînement des bourdes une séquence négative pour François Hollande, le directeur de campagne a jugé que "la remontée de Nicolas Sarkozy reste pour le moins résistible". "Il est important de ne pas céder à je ne sais quelle ambiance du moment", conclut-il.
NUCLEAIRE - Benoît Hamon, sur BFMTV. Le porte-parole du Parti socialiste a défendu la position du PS sur le nucléaire en attaquant l'UMP. "Ils sont totalement arriérés sur ces questions-là", a lancé Benoît Hamon. "La ligne politique de l'UMP se fait dans une tour de la Défense", a-t-il affirmé. "Nous considérons qu'il faut réduire la part d'électricité liée au nucléaire civil." Quant à l'avenir de la filière, le socialiste a assuré qu'"il y aura besoin de dizaines de milliers d'emplois" pour démanteler les centrales.
SYRIE - Alain Juppé, sur France Inter. Le ministre des Affaires étrangères a assuré que, dans ses discussions récentes avec des responsables turcs, "il n'a jamais été question d'option militaire en Syrie". Alain Juppé a toutefois évoqué la possibilité d'établir "des couloirs dans lesquels des organisations humanitaires peuvent faire parvenir des produits médicaux". Interrogé sur la protection de ces convois par des forces militaires, il a simplement indiqué : "Il est possible de protéger les convois humanitaires." Mais le chef de la diplomatie française a répété qu'"il n'y a pas d'intervention possible sans un mandat international".
JEUNESSE - Martin Hirsch, sur Europe1. L'ancien Haut commissaire aux solidarités actives et actuel président de l'agence du service civique juge que la société "s'est fermée", faisant des jeunes des "boucs émissaires". "Ce n'est pas la jeunesse qui crée un problème", assure-t-il. Il réclame une "vraie politique de la jeunesse". "Souvent, les politiques ont le viseur sur le compteur démographique", déplore Martin Hirsch.