mercredi 29 février 2012

Taxation à 75%: Fabius contre, dit Copé

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a cité aujourd'hui des propos de Laurent Fabius en 2001, quand il était à Bercy, à l'appui de son réquisitoire contre la proposition Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 million d'euros par an.

Sur i-TELE, le député-maire de Meaux a qualifié de "ridicule" cette "proposition caricaturale et improvisée" présentée lundi par le candidat socialiste à l'Elysée, et rappelé des propos de Laurent Fabius (PS).

"Ils pourraient voter avec leurs pieds"

"J'ai trouvé une phrase de Laurent Fabius au Sénat à l'époque où il était ministre des Finances: "ceux qui ignorent le fait que la France est un pays ouvert, et que, si la taxation des personnes et des entreprises était durablement plus élevée que nos voisins, les unes et les autres pourraient voter avec leurs pieds"", c'est-à-dire "se délocaliser", a assuré le numéro un du parti présidentiel.

"Voilà que Laurent Fabius, à une époque où il doutait sans doute de la capacité de François Hollande à être président de la République, décrivait ce qu'il risquerait de se passer si, par malheur, (...) on mettait en place une telle mesure", a poursuivi l'ancien ministre du budget.

"Oui pour payer plus d'impôts quand on est plus riches! Mais il faut faire attention à ce que le taux ne soit pas tellement confiscatoire que les plus riches se délocalisent et que ça retombe sur les classe moyennes", a averti
Jean-François Copé.http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/02/29/97006-20120229FILWWW00320-taxation-a-75-fabius-contre-dit-cope.php

Absence scolaire: Hollande contre la loi

François Hollande, candidat PS à la présidentielle, interrogé aujourd'hui par RTL sur le mécanisme de suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire, a annoncé qu'il le supprimerait, s'il est élu, ne le trouvant "pas bon".

Dans un premier bilan du décret de la loi Ciotti, entré en vigueur le 24 janvier 2011, le ministre de l'Education,
Luc Chatel, avait annoncé que 160 familles avaient vu leurs allocations suspendues, sur 32.000 familles convoquées à l'inspection d'académie.

"Ce n'est pas un bon mécanisme"

"Non, ce n'est pas un bon mécanisme. Ce mécanisme n'a aucun effet, donc il sera supprimé parce que je préfère en mettre un autre", a affirmé François Hollande. "Cela fait partie de ce que Nicolas Sarkozy et la majorité sortante annoncent régulièrement, mais il y a très peu de cas", a-t-il souligné.

Le candidat socialiste propose un système de "contrat" passé "avec la famille et avec l'élève" où il y aurait "forcément" une part de "contrainte", par exemple, "pour les élèves exclus, l'obligation de suivre un accompagnement scolaire particulier".

"C'est un vrai sujet la déscolarisation qui touche de nombreux élèves, beaucoup plus qu'on ne le dit et moi je ne l'accepterai pas", a-t-il affirmé, ajoutant: "Je ferai en sorte que chaque élève qui soit en situation d'être absent à l'école puisse être retrouvé, raccompagné, ramené" et "que les parents soient responsabilisés".
http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/02/29/97006-20120229FILWWW00302-absence-scolaire-hollande-contre-la-loi.php

les petites phrases du 29/02/2012

AGRESSION DE MONTEBOURG ET PULVAR – Marine Le Pen, sur Europe 1.La candidate du FN a "condamné", l'agression de la journaliste Audrey Pulvar et du député PS Arnaud Montebourg. Marine Le Pen a ensuite fustigé "les accusations très graves de Madame Pulvar" qui lui demande des explications. "S'il suffit d'aller agresser quelqu'un en criant 'Le Pen président' pour que je sois responsable, l'Etat de droit s'est dégradé" en France, a-t-elle dénoncé avant d'insister : "Lorsqu'il y a eu des extrémistes, je les ai mis à la porte (...). Vous ne pouvez pas - avant même une enquête de police - dire qu'il s'agit de membres du FN". "J'attends aussi que Mme Pulvar et M Montebourg condamnent les agressions dont j'ai été victime", a finalement lancé la candidate d'extrême-droite.
IMPÔT A 75% - François Hollande, sur RTLLe candidat socialiste a défendu la nouvelle tranche d'imposition à 75% proposée la veille en arguant qu'il ne s'agissait pas de faire du "rendement" mais qu'il s'agissait d'une question de "moralisatiion". "Cela devrait amener seulement 200 à 300 millions supplémentaires", a-t-il expliqué. "Mais ce n'est pas un problème de recettes fiscales, c'est une question de cohésion nationale." Il a aussi dénoncé l' "indécence" des revenus des patrons du CAC 40 qui ont "augmenté de 36%" pendant la crise. "Il n'est pas acceptable de verser des salaires dépassant 2 millions d'euros", s'est-il indigné. "Dans le privé, ce sont les actionnaires qui choisissent les rémunérations des patrons, cela ne changera pas. Le seul levier pour le gouvernement est fiscal. Ce taux marginal d'imposition au delà de 1 million, c'est une arme de dissuasion pour faire réfléchir ces élites. Cela ne concerne que 3000 à 3500 personnes en France."
FERMETURE D'USINES - Xavier Bertrand, sur LCILe ministre du Travail a indiqué attendre "dans les prochaines heures" la réouverture de l'usine Albany-Cofpa de Saint-Junien (Haute-Vienne) sur la base de ce que lui a garanti le PDG de cette entreprise spécialisée dans le tissage. "J'ai appelé moi-même hier en Suisse le PDG de ce groupe (...) pour lui dire que ce n'était pas des méthodes, qu'elles étaient inqualifiables et qu'elles étaient inacceptables. Je lui ai dit qu'il fallait une réouverture de l'usine, il m'a dit que cela allait se faire dans les heures qui viennent. J'attends la confirmation", a-t-il affirmé.
GRÈVE EUROPÉENNE - Bernard Thibault, sur France Inter
Les syndicats européens vont manifester mercredi "pour exiger des chefs d'Etat qu'ils prennent une dimension sociale dans leurs décisions", a expliqué le secrétaire général de la CGT. "Il n'y a pas de projet commun qui donne une dimension sociale à l'Europe (...) c'est une Europe de marché", a regretté le dirigeant syndical. "Ce choix de traité européen qui impose des restrictions budgétaires, un encadrement des politiques nationales pour des restrictions nous mène à la récession", a-t-il relevé. Et pour lui, il est "inacceptable" qu'on ne demande pas "son avis au peuple" sur des sujets aussi "importants".
75% DE TAXATION - Jean-François Copé, sur i-TéléLe secrétaire général de l'UMP a cité des propos de Laurent Fabius en 2001, quand il était à Bercy, à l'appui de son réquisitoire contre la proposition Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 million d'euros par an. "J'ai trouvé une phrase de Laurent Fabius au Sénat à l'époque où il était ministre des Finances: 'ceux qui ignorent le fait que la France est un pays ouvert, et que, si la taxation des personnes et des entreprises était durablement plus élevée que nos voisins, les unes et les autres pourraient voter avec leurs pieds' ", c'est-à-dire "se délocaliser", a assuré le numéro un du parti présidentiel.
AGRICULTURE - Jean-Luc Mélenchon, au Salon de l'agriculture
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a affirmé que les agriculteurs "se trompent" s'ils accordent leur vote à Nicolas Sarkozy, en tête dans les sondages auprès de cette catégorie de la population. "C'est une erreur complète. C'est lui (M. Sarkozy, ndlr) qui est en train de les ruiner comme tous les autres libéraux". "Vous allez voir la tête qu'ils (les agriculteurs) vont tous faire quand ils vont découvrir l'ampleur de la rénovation de la PAC (Politique agricole commune), ça va être un désastre, les paysans se trompent s'ils soutiennent Sarkozy", a-t-il ajouté. Le candidat du Front de gauche a défendu "un autre modèle d'agriculture", plaidant pour une "rupture avec le modèle productiviste"."Nous voulons une agriculture qui relocalise les productions, qui va faire une transition écologique. C'est une agriculture socialisée, moi je n'ai pas peur des mots, on reprend le système notamment des quotas laitiers et on organise le stockage et le déstockage sur les cours", a-t-il précisé.

Bernard Thibault par franceinter

Impôts : Cahuzac s'explique au QG de Hollande

L'annonce de François Hollande lundi soir de "taxer à hauteur de 75%" les très gros revenus a surpris. Selon les informations du Buzz politique d'Europe 1, le candidat socialiste avait discuté de ce projet avec seulement trois membres du parti. A savoir, Pierre Moscovici, son directeur de campagne, Jean-Marc Ayrault, un de ses proches conseillers et Manuel Valls, son directeur de communication.
Choqué par les hausses de revenus de certains patrons du Cac 40 en 2011 (jusqu'à 34%), François Hollande murissait cette proposition depuis plusieurs jours. Mais, soucieux de ménager son effet de surprise, le candidat socialiste avait imposé le silence à sa garde rapprochée. Résultat : la mesure a provoqué un certain "flottement" dans le staff de campagne du candidat.
A l’image de Jérôme Cahuzac, chargé du budget dans l'équipe socialiste, admettant, quelques minutes après l’intervention de François Hollande dans Parole de candidat sur TF1, ne pas être au courant de la mesure. "Je ne sais trop que vous dire. Vous me permettrez d'être plus circonspect que vous ne semblez ne l'être", a ainsi lâché, hébété, Jérôme Cahuzac sur France 2 lors de l'émission Mots croisés.
Toujours selon des informations du Buzz politique d'Europe 1, ce dernier a appris quelques minutes avant son intervention sur France 2 la proposition de François Hollande. "Agacé" de ne pas avoir été mis au courant, le président de la commission des Finances à l'Assemblée s'est quelque peu énervé avant d'entrer en plateau. Il a d'ailleurs cherché d'en savoir en contactant certains membres du PS. En vain.
Finalement, il s'est expliqué mardi matin au QG de François Hollande, sur ce manque d'enthousiasme à l'égard de la déclaration de son candidat. Officiellement, tout est rentré dans l'ordre et Jérôme Cahuzac assume désormais pleinement le choix du candidat socialiste.

Montebourg et Pulvar pris à partie sur fond d'injures antisémites

Le récit de l'agression dont ont été victimes le député socialiste Arnaud Montebourg et sa compagne Audrey Pulvar a été fait par la journaliste dès mardi soir sur son compte Twitter. "Rentrant à pied avec mon compagnon, nous avons été pris à partie par une quinzaine d'individus. Aux cris de : la France aux Français et autres Le Pen président. Nous avons essuyé des jets de verres qui se sont brisés dans notre dos", écrit-elle. "On sortait d'un resto ils étaient devant un bar", précise-t-elle, ajoutant que ces individus ont aussi scandé "juden, juden, juden..." ("juifs" en allemand) ou "Jean-Marie nous a donné la permission de minuit pour chasser les youpins de Paris".

"Mme Le Pen, cautionnez-vous ?", écrit encore Audrey Pulvar, interpellant la candidate du Front National à la présidentielle. "Nous avons porté plainte. Bien sûr. Comment laisser (sans) suite de telles insultes ?", souligne la journaliste de France Inter.

"Je trouve cela effrayant"

Un récit corroboré par Arnaud Montebourg, qui, joint mardi soir, indiquait simplement : "Je confirme. Nous sommes ensemble (avec Audrey Pulvar) avec la police pour dépôt de plainte". La journaliste a précisé par la suite que l'incident avait duré "quelques minutes". "Je n'ai pas été blessée, mais je trouve cela effrayant que des gens se mettent à hurler dans la rue qu'ils vont chasser des youpins, cela fait froid dans le dos, d'autant qu'ils étaient jeunes", a-t-elle expliqué mercredi matin.

Sur Twitter, le récit a rapidement suscité des réactions. "Inadmissible, ça prouve qu'il faut combattre sans relâche le FN qui tente d'avancer masqué, ce soir il montre son vrai visage", a posté le député PS Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée. "Solidarité totale avec A. Montebourg et A. Pulvar lâchement agressés. Le vrai visage hideux de l'extrême droite", a renchéri le numéro deux du PS Harlem Désir, ancien président de SOS Racisme.
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REPONSE FN
Le Pen évoque "les accusations très graves de Mme Pulvar" (E1)   
Marine Le Pen a "condamné", mercredi matin sur Europe 1, l'agression de la journaliste Audrey Pulvar et du député PS Arnaud Montebourg. Le couple a été pris à partie mardi soir à Paris par des individus scandant des slogans favorables au FN et des injures antisémites, selon un récit d'Audrey Pulvar, jointe par Europe 1.
"Rentrant à pied avec mon compagnon, nous avons été pris à partie par une quinzaine d'individus. Aux cris de la France aux Français et autres 'Le Pen président' ", a également raconté la journaliste sur son compte Twitter.
Après avoir donc condamné l'agression, Marine Le Pen a fustigé "les accusations très graves de Madame Pulvar" qui lui demande des explications. "S'il suffit d'aller agresser quelqu'un en criant 'Le Pen président' pour que je sois responsable, l'Etat de droit s'est dégradé" en France, a-t-elle dénoncé avant d'insister : "Lorsqu'il y a eu des extrémistes, je les ai mis à la porte (...). Vous ne pouvez pas - avant même une enquête de police - dire qu'il s'agit de membres du FN".
"J'attends aussi que Mme Pulvar et M Montebourg condamnent les agressions dont j'ai été victime", a finalement lancé la candidate d'extrême-droite.

Hollande, "l'adversaire de la finance", au pays de la "City"

François Hollande l'a proclamé à plusieurs reprises : dans la course présidentielle, il se veut le candidat qui s'opposera aux excès de la finance. Et c'est précisément dans un des grands centres de la finance mondiale, à savoir Londres, où se trouve la "City", qu'il vient ce mercredi conforter sa stature européenne. Mais selon son entourage, sa visite ne saurait se limiter à ce seul thème, d'autant plus que les travaillistes britanniques sont d'aussi ardents défenseurs du grand centre financier londonien que les conservateurs au pouvoir. Aucun rendez-vous n'est d'ailleurs prévu avec les banquiers de la "City", qui avaient manifesté une surprise teintée d'inquiétude lorsque le candidat socialiste avait désigné la finance comme son "principal adversaire".

En revanche, François Hollande parlera croissance et emploi avec le leader du Parti travailliste, Ed Miliband, et s'adressera à des étudiants du King's College, prestigieuse université londonienne. A deux mois du premier tour, la venue à Londres du candidat PS est aussi l'occasion de rencontrer une partie des quelque 300.000 Français vivant au Royaume-Uni, une communauté jeune et active invitée à venir l'écouter en fin d'après-midi. Mais cette visite comportera un absent de taille : le Premier ministre britannique David Cameron, qui a apporté son appui à Nicolas Sarkozy le 17 février dernier, et que François Hollande ne rencontrera pas avant l'élection. Une source diplomatique britannique a expliqué que le protocole interdisait ce genre de rencontre, réservée aux dirigeants en exercice.

"Ed Miliband devrait faire campagne pour François Hollande"

La matinée s'annonce donc chargée pour François Hollande : invité tout d'abord sur RTL, le candidat socialiste prendra ensuite l'Eurostar pour le Royaume-Uni, où il se rend pour la première fois depuis sa victoire à la primaire d'octobre 2011. L'occasion de poursuivre sa tournée européenne qui l'a vu se rendre à Madrid, Bruxelles, Rome et Berlin, avant une visite en Pologne prévue autour du 9 mars.

"Ce voyage s'inscrit dans le cadre d'une démarche générale de réorientation des politiques européennes vers la croissance, l'emploi, la lutte contre les risques financiers", explique un membre de l'équipe de campagne de François Hollande. "En fait, plus la perspective d'une récession se précise et plus on voit que la préoccupation pour la croissance et l'emploi grandit, au-delà des seuls sociaux-démocrates", ajoute un conseiller, évoquant les positions exprimées sur ce point par les dirigeants belge Elio di Rupo et italien Mario Monti.

Une victoire de François Hollande le 6 mai en France donnerait espoir à la gauche européenne, notamment au SPD allemand qui espère revenir au pouvoir en septembre 2013. Les sociaux-démocrates allemands et italiens seront d'ailleurs à Paris les 16 et 17 mars à l'invitation du candidat socialiste. Chassé du pouvoir il y a deux ans au Royaume-Uni, le "Labour" britannique emmené par Ed Miliband, avec qui François Hollande déjeunera au Parlement britannique, suit aussi de près la campagne électorale française. Un renforcement de leurs liens favoriserait "l'émergence d'un agenda de centre-gauche européen pour l'emploi et la croissance", écrit Mary Honeyball, élue européenne travailliste, dans un billet publié le 10 février sur le site du Labour. "Participer à la campagne électorale en France va donner à Ed Miliband l'occasion de s'élever contre le racisme et l'extrême droite tout en soutenant les réformes économiques avec le souci premier de l'intérêt du peuple européen", ajoute-t-elle dans ce texte intitulé "Ed Miliband devrait faire campagne pour François Hollande".

http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/hollande-l-adversaire-de-la-finance-au-pays-de-la-city-7020413.html
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Les candidats sont-ils en forme?

Une campagne présidentielle n'est pas forcément une partie de plaisir. Depuis plusieurs mois, les candidats de tous bords parcourent la France à la rencontre des électeurs en vue du 22 avril prochain. Rencontres, visites, meetings… Les formules sont nombreuses mais se concentrent à chaque fois autour d'une seule et même personne : le candidat du parti. Un passage obligé qui peut se révéler difficile aussi bien psychologiquement que physiquement. Alors les candidats sont-ils prêts à traverser cette épreuve politique? Le Quotidien du médecin paru lundi livre quelques éléments de réponses.
En effet, le journal spécialisé a interrogé les onze prétendants en lice sur leur forme du moment. A l'exception de Dominique de Villepin (République solidaire) – qui a refusé l'exercice – et d'Eva Joly qui estime que rien ayant trait à sa santé peut être "utile à la qualité du débat présidentiel", tous ont accepté de se confier un peu.

"Je ne sors pas le soir, je ne bois pas, je ne fume pas"

"Je me suis toujours tenu à une hygiène de vie assez stricte, je ne sors pas le soir, je ne bois pas, je ne fume pas même si j'ai une faiblesse pour le cigare de temps en temps", indique ainsi Nicolas Sarkozy. Le président-candidat se dit également attentif à ce qu'il mange et précise qu'il fait "du sport très régulièrement". "Cela fait partie de mon équilibre", conclut-il. Son principal rival dans la course à l'Elysée, François Hollande, évoque lui "la visite médicale très complète" à laquelle il a dû se livrer afin d'obtenir le prêt de financement de sa campagne. "Pour fournir toute garantie", explique le socialiste. Même procédé pour François Bayrou du MoDem : "Et les résultats sont bons."
Jean-Luc Mélenchon aussi se déclare en "parfait état de santé". "Mon médecin se félicite de mes performances", assure le candidat du Front de gauche. Idem du côté de Nathalie Arthaud (LO) qui se "porte bien". Quant à Nicolas Dupont-Aignan (Débout la République), il indique effectuer "30 pompes tous les matins au réveil", ne pas boire d'alcool et ne pas se resservir à table.

Le Pen et sa "sensibilité du dos"

D'autres admettent quelques petits soucis de santé. Marine Le Pen par exemple évoque "une sensibilité du dos avec des hernies discales traumatiques". La chef de file du Front national - qui se dit toutefois "en titane" - ajoute avoir besoin de neuf heures de sommeil par nuit : "Le soir, je suis souvent au lit à 21h". Corinne Lepage, la candidate de Cap21, est quant à elle "préasthmatique" et veille donc sur sa voix lors de cette campagne présidentielle. Elle fait également attention à ce qu'elle mange puisqu'elle "bannit l'alcool, les féculents, le sucre et les graisses".
"Il faut que j'aille me faire faire un bilan chez mon médecin", déclare de son côté Philippe Poutou, qui essaiera de trouver le temps "entre l'usine et la campagne". Et le candidat du NPA d'ajouter : "Cela me fait penser que l'espérance de vie des salariés est de sept ans inférieure à celle des classes supérieures."

Quid d'un bulletin de santé du président?

Outre cette revue de détails médicale, le quotidien a également demandé aux candidats s'ils étaient favorables ou non à la publication d'un bulletin de santé du président de la République. En référence notamment à la décision de François Mitterrand de cacher son cancer de la prostate aux Français. Et les réponses diffèrent. Si François Hollande - qui veut quand même que soit respectée son "intimité" - et François Bayrou assurent qu'ils publieraient un bulletin de santé régulier s'ils étaient élus, Nicolas Sarkozy estime que, tant que le chef de l'Etat est en capacité de remplir les tâches de sa fonction, "les Français n'ont pas besoin d'avoir accès à l'ensemble de son dossier médical". "Le secret médical ne peut être absolu", confie le président-candidat, qui affirme qu'il continuera de publier son bulletin de santé (examens cardio-vasculaires et sanguins, épreuves d'effort) chaque année. Corinne Lepage se prononce pour sa part pour un collège de médecins chargé de statuer sur la santé du président.
"La santé du président de la République devient un élément du débat public dès lors qu’une pathologie particulièrement grave. En dehors de cette limite, les questions de santé relèvent de la vie quotidienne et de la vie privée", estime de son côté Marine Le Pen. Quant à Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, ils mettent en avant un autre problème : l'hyper-présidentialisation. Le candidat du Front de gauche dénonce "la concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme" et l'écologiste propose pour y faire face un pouvoir exécutif partagé.
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Taxation des très riches : Sarkozy dénonce l'"amateurisme" de Hollande

Imposition à 75 % des plus riches : le "déconnomètre fonctionne à plein tube"

François Hollande persiste et signe. Revenant sur sa proposition, lundi soir sur TF1, de taxer à 75 % les contribuables les plus riches - ceux qui affichent plus d'un million par an de revenus - le candidat PS à la présidence de la République a affirmé ce mardi matin, en visite éu Salon de l'Agriculture, qu'il s'agissait "de patriotisme".
"C'est un signal qui est envoyé, un message de cohésion sociale, il y a un effort à faire (...) c'est faire acte aussi de patriorisme. C'est du patriotisme d'accepter de payer un impôt supplémentaire pour redresser le pays", a expliqué François Hollande, au cours de sa visite au Salon de l'Agriculture.
Mesure d'exception ou virage à gauche destinée à convaincre avant le le premier tour ? Les avis divergent. Ce projet, en tout cas, fait l'objet d'un feu nourri de critiques, beaucoup plus que de soutiens. Réactions.
  • Pour François Bayrou, candidat MoDem à l'Elysée, le "déconnomètre fonctionne à plein tube". "Je crois que c'est (le scénariste Michel) Audiard, qui avait une phrase un peu rude: le déconnonomètre fonctionne à plein tube", a commenté le député béarnais, interrogé par BFMTV-RMC.
"75% plus la CSG, plus l'ISF, ça veut dire qu'on est à près de 100%. Qu'est-ce qui va se passer ? (...) Ces gens vont aller se faire payer à l'étranger. Ils ont tous des filières multiples et variées, des moyens de délocaliser leurs salaires", a fait valoir le député des Pyrénées-atlantiques. "Au bout du compte, la France n'y gagnera pas, elle y perdra", selon lui.



http://www.sudouest.fr/2012/02/28/imposition-a-75-des-plus-riches-le-deconnometre-fonctionne-a-plein-tube-645609-5137.php

mardi 28 février 2012

Hollande donne des armes à la droite

Éviter la moindre erreur. Ne pas tomber dans les pièges tendus. Garder sa ligne de conduite. François Hollande sait ce qu'il a à faire, et s'y emploie. S'il a légèrement fait évoluer sa stratégie en choisissant de riposter lui aussi aux attaques de Nicolas Sarkozy, le candidat socialiste refuse de s'adapter à l'activisme effréné de son principal adversaire. Mais en annonçant une mesure sans en avertir son entourage, François Hollande s'est placé dans une position compliquée.
S'il est élu président de la République, le député de la Corrèze créera un taux d'imposition "à 75%" pour les revenus "au-dessus d'un million d'euros" par an. Cette nouvelle mesure annoncée lors de l'émission Parole de candidat sur TF1 a laissé pantois Jérôme Cahuzac, son conseiller budget, finances et fiscalité, invité à défendre quelques minutes plus tard le programme de son candidat face à des contradicteurs de droite, dans Mots croisés sur France 2. "Vous m'interrogez sur une déclaration que pour ma part je n'ai pas entendue", a-t-il lancé en préambule, gêné. "Je ne sais trop que vous dire (...). Vous me permettrez d'être plus circonspect que vous ne semblez l'être (...). J'attends de voir un peu ce qu'il en est vraiment", a ajouté le président de la commission des Finances à l'Assemblée. Une brèche béante dans laquelle s'est engouffrée la droite.

La polémique Najat Vallaud-Belkacem

Dans un communiqué, l'UMP, sous la plume de son secrétaire national Geoffroy Didier, a ironisé sur le fait que Jérôme Cahuzac "a carrément découvert la proposition de François Hollande (...), illustrant ainsi, une nouvelle fois, l'impréparation totale du programme économique du candidat". "Je comprends la gêne de Jérôme Cahuzac. Et qui ne le serait pas à sa place...!", s'est même amusée la porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, lors du débat. Un peu plus tard, plusieurs autres responsables de l'UMP ont diffusé des communiqués pour étriller la "culture de l'ambiguïté" de François Hollande qui "reste obstinément cantonné dans le registre des incantations et des belles promesses", selon Franck Riester. Geoffroy Didier a également fustigé une "incapacité totale à être précis et concret" et Sébastien Huyghe "l'art de l'esquive et de l'évitement" chez le candidat socialiste.
Une erreur de communication qui en rappelle une autre. Dimanche, Najat Vallaud-Belkacem a en effet déclenché une vive polémique en comparant Nicolas Sarkozy à Vladimir Poutine et Silvio Berlusconi. Si la porte-parole de François Hollande a maintenu ses dires via son compte Twitter, ses camarades socialistes ont été peu nombreux à la soutenir. Sur le plateau de TF1, François Hollande lui-même a pris quelques distances: "Il n'est pas besoin d'aller prendre des exemples à l'étranger. Cinq ans maintenant, il suffit de le ramener à ce qu'il a promis, n'a pas fait ou qu'il a mal fait. Pas besoin d'aller chercher des références à l'étranger". Trop tard pour empêcher la droite de crier à "l'antisarkozysme primaire". Imprécision et attaques personnelles, la droite a trouvé un os à ronger pour les jours à venir.

Législatives : "ce n'est pas moi qui divise ma famille politique", dit Dati

les petites phrases du 28/02/2012

IMPOSITION DES GROS REVENUS – François Bayrou, sur BFMTV-RMCLe candidat MoDem à l'Elysée a assuré que le "déconnomètre fonctionne à plein tube", à propos du projet annoncé la veille par François Hollande (PS) de taxer à 75% les contribuables les plus riches."Je crois que c'est (le scénariste Michel) Audiard, qui avait une phrase un peu rude : le déconnonomètre fonctionne à plein tube", a commenté le député béarnais. Comme on lui demandait s'il fallait comprendre qu'à ses yeux, François Hollande "déconnait", Bayrou a répondu : "ça, c'est vous qui le dites".
IMPOSITION DES GROS REVENUS - François Hollande, au Salon de l'agriculture
Le candidat socialiste à la présidentielle a affirmé que créer un taux d'imposition de 75% pour les revenus "au-dessus d'un million d'euros par an" était "du patriotisme". "C'est un signal qui est envoyé, un message de cohésion sociale, il y a un effort à faire (...) c'est faire acte aussi de patriotisme. C'est du patriotisme d'accepter de payer un impôt supplémentaire pour redresser le pays", a-t-il expliqué.
PRIX DE L'ESSENCE - François Baroin, sur France Inter
La France "n'a pas les moyens" de bloquer les prix des carburants, qui battent des records, ou de revenir à une fiscalité permettant d'amortir les fluctuations excessives des cours des produits pétroliers, a estimé le ministre de l'Economie. "Bloquer les prix ou revenir à la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante, nous n'en avons pas les moyens", a affirmé sur France Inter M. Baroin, en allusion à la crise des dettes publiques. En outre, "ce serait faire payer par le contribuable ce qui doit être payé par l'utilisateur", a-t-il ajouté.
ÉDUCATION – Vincent Peillon, sur Europe 1Le "Monsieur Education" de François Hollande a critiqué le bilan de Nicolas Sarkozy en matière d'éducation. "Depuis quelques années nos résultats déclinent dans tous les classements internationaux", a fustigé le socialiste en ajoutant : "on est condamné partout, on a des résultats détestables". "Le problème c'est que nous avons un taux d'encadrement en France, surtout dans le primaire, extrêmement faible or les pays qui réussissent ont augmenté ce taux d'encadrement", a encore dit Vincent Peillon avant de dénoncer "la suppression par Nicolas Sarkozy de la formation des enseignants" à laquelle "il veut maintenant revenir
RIPOSTE – Alain Juppé, sur RTLInterrogé sur la proposition de François Hollande d'imposer à 75% les revenus supérieurs à un million d'euros, le ministre des Affaires étrangères a dénoncé une "fuite en avant fiscale, une confiscation fiscale". "Chaque jour, Hollande invente un impôt supplémentaire", a déploré le ministre des Affaires étrangères.
IMPOSITION DES GROS REVENUS – Ségolène Royal, sur i-TéléInterrogée sur le taux d'imposition à 75% pour les très gros revenus dont François Hollande a dit la veille qu'il souhaitait l'instauration, l'ex-candidat de 2007 a vu "un signal fort" dans cette annonce, qui ne relève "pas de l'improvisation", selon elle. "C'est une des traditions, des missions de la gauche de faire de la justice fiscale et de faire reculer les inégalités", a souligné la présidente de Poitou-Charentes. "Je pense que beaucoup de contribuables très aisés ne comprennent pas pourquoi ils ont eu 15 milliards de cadeaux fiscaux tous les ans depuis cinq ans. Il est temps de mieux répartir les richesses, c'est une des clefs de la relance économique", a-t-elle ajouté.
COHABITATION FAMILIALE – Marine Le Pen, sur France 2
Après les différentes déclarations récentes de son père susceptibles de remettre en cause la "dédiabolisation" du Front national, comme celle où il avait cité le poète Robert Brasillach, fusillé à la Libération pour collaboration, la candidate du Front national à la présidentielle a assuré qu'elle pouvait avoir des "divergences" ou des "divergences d'approche" avec son père, soulignant que "Jean-Marie Le Pen est Jean-Marie Le Pen. Il n'est pas Marine Le Pen". "Ses propos l'engagent lui, ils ne m'engagent pas, moi. Moi, ce sont mes propos qui m'engagent, ce sont mes propositions qui m'engagent", a ajouté Marine Le Pen".
FISCALITE – Luc Chatel, sur Europe 1
Le ministre de l'Education nationale a critiqué
la proposition de François Hollande de relever à 75% le taux d'imposition des revenus supérieurs à un million d'euros par an. "On est toujours dans l'improvisation permanente avec François Hollande y compris chez ses propres amis puisque j'ai compris que M. Cahuzac, qui est président socialiste de la commission des finances de l'Assemblée nationale, était même pas au courant de cette proposition. Je trouve qu'elle illustre bien la différence entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Hollande veut qu'il y ait moins de riches. Sarkozy veut qu'il y ait moins de pauvres", a déclaré Luc Chatel.

"Mieux payer les enseignants, on a déjà eu le... par Europe1fr

Alain Juppé, ministre français des Affaires... par rtl-fr

Les débats de la matinale : François Baroin /... par franceinter

TF1: faible audience pour Hollande

François Hollande, invité de l'émission politique de TF1, Parole de candidat, n'a rassemblé que 3,2 millions de téléspectateurs hier, soit 12,7% de part d'audience, contre 6,3 millions pour la série de France 2, Cold Case.

La semaine dernière, l'émission politique,
qui recevait François Bayrou et Eva Joly, n'avait attiré que 2,2 millions de personnes et affiché une part d'audience de seulement 8,9%.
http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/02/28/97006-20120228FILWWW00358-tf1-faible-audience-pour-hollande.php

Impôts sur les fortunés, dépendance, duel avec Sarkozy : ce qu'a dit Hollande

Doit-il répondre aux attaques de Nicolas Sarkozy ?
François Hollande a répliqué lundi soir aux critiques de Nicolas Sarkozy à l'endroit de sa compagne Valérie Trierweiler, journaliste à Direct 8, accusant implicitement le chef de l'Etat d'inélégance. "Il y a un principe dans la vie, c'est l'élégance, il faut être élégant", a déclaré le candidat socialiste sur TF1. "Qu'il s'en prenne à moi", a-t-il ajouté. "Mais s'en prendre à une journaliste indépendante parce qu'elle est ma compagne ? Je laisse cela au jugement des Français : ça s'appelle l'élégance". François Hollande a accusé lundi Nicolas Sarkozy d'avoir "eu des erreurs de comportement". "Je sais qu'il a un problème, qu'il le confie, qu'il l'avoue, qu'il dit qu'il n'aurait pas dû être au Fouquet's (lesoir de son élection-NDLR), qu'il a été sur un bateau qui appartenait à M. Bolloré", a dit le candidat socialiste. "Ce n'est pas une raison, parce qu'il a commis des erreurs, de les laisser penser commises par tous". François Hollande s'est par ailleurs écarté des propos de sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem comparant Nicolas Sarkozy à Vladimir Poutine et à Silvio Berlusconi. "Je n'ai pas besoin d'aller prendre des exemples à l'étranger", a-t-il dit. "Le président sortant a un bilan". "Ça peut arriver, la polémique peut s'envenimer", a-t-il dit à propos de sa porte-parole.
Quels impôts pour les très riches ?
François Hollande s'est prononcé pour l'instauration d'un taux d'imposition de 75% pour les Français qui gagnent plus d'un million d'euros par an. "Au-dessus d'un million d'euros par an, le taux d'imposition sera de 75%", a déclaré le candidat socialiste. Sous la pression de la crise et de l'opinion publique, le gouvernement a fait supprimer en juillet dernier le "bouclier fiscal" qui avait été renforcé en juillet 2007 afin de plafonner l'imposition à 50% des revenus. Ce dispositif était vivement critiqué par l'opposition, qui le qualifiait "de cadeau fait aux riches", mais également par un partie de la majorité.

Comment financer la dépendance ?


François Hollande, a proposé une "cotisation" pour financer l'accompagnement des personnes âgées dépendantes. "Pour assurer ce cinquième risque, nous aurons à appeler à la solidarité nationale, c'est-à-dire à une cotisation", a-t-il déclaré. "Il s'agira d'un pacte...c'est une contribution, oui, mais que toutes les personnes auront à payer", a-t-il répondu come on lui demandait s'il s'agissait d'un impôt supplémentaire. "Si l'on commence très tôt, c'est un coût très faible", a affirmé le député de Corrèze. "Soit chacun s'assurera avec ses propres revenus, et à ce moment-là c'est l'inégalité, et c'est un risque", a-t-il développé lors d'un échange avec une gestionnaire d'une maison de retraite en Dordogne. "Donc l'autre système, c'est un système de solidarité (...) le cinquième risque financé par une cotisation spécifique". "Cela a un coût. Aujourd'hui, cela s'appelle l'autonomie personnalisée à l'autonomie (APA), qui vient en secours des familles pour le maintien à domicile ou en établissement. Mais cela ne suffit plus", a-t-il estimé.


Hollande va-t-il rencontrer les salariés de Fessenheim ?

François Hollande a assuré qu'il "rencontrerait les salariés" de la centrale nucléaire de Fessenheim "et leurs représentants", assurant que ses employés ne seraient pas privés d'emploi. "Je rencontrerai les salariés de Fessenheim et leurs représentants parce que je leur dois la vérité", a affirmé M. Hollande, qui a rappelé que s'il était élu, il fermerait la centrale. A la question "Vous irez là-bas ?" il a répondu: "Je les verrai", sans préciser à quel endroit. "La centrale qui fermera pendant mon quinquennat ce sera Fessenheim. Parce que c'est la plus vieille centrale et elle est dans une zone sismique et il y a eu des incidents", a-t-il rappelé. "Est-ce que ses travailleurs seront privés d'emplois ? Non, car il va falloir démanteler la centrale. Et il va falloir en faire un chantier exemplaire", a-t-il estimé.

Que faire contre le régime syrien ?


François Hollande a estimé qu'en Syrie il y avait un "régime abject" et il a appelé à faire "pression" sur ce pays et "menacer Bachar Al Assad d'être traduit" devant la Cour pénale internationale de La Haye . "Quel que soit le prochain président de la République, il y aura à continuer et amplifier la pression sur le régime syrien. C'est un régime abject", a-t-il lancé. "Ce dictateur, ce n'est pas la première fois qu'il montre hélas ses capacités à détruire et à martyriser", a affirmé M. Hollande."Nous devons intervenir dans le cadre du Conseil de sécurité des Nations Unies", a assuré le député de Corrèze. "Aujourd'hui, c'est la Russie et la Chine qui bloquent le Conseil de sécurité. Donc, il n'y a pas d'intervention possible", a-t-il réaffirmé. Il a regretté à nouveau que le dirigeant syrien Bachar Al Assad ait été invité en 2008 au défilé du 14 juillet par Nicolas Sarkozy. "C'était une fête patriotique et il n'avait pas sa place", a-t-il dit.

Hollande et "les affaires"

De l'interrogatoire de Dominique Strauss-Kahn aux malversations présumées des fédérations du Pas-de-Calais, des Bouches-du-Rhône et de la mairie de Strasbourg, des affaires judiciaires perturbent la campagne du candidat socialiste à l'élection présidentielle. "Sur les affaires, j'ai une règle simple : la justice, toute la justice", a déclaré François Hollande. "Ceux qui, quelle que soit leur sensibilité politique, sont condamnés pour faits de corruption ne pourront plus se présenter à des mandats publics", a-t-il ajouté. Défenseur d'une "République exemplaire", François Hollande avait auparavant déclaré que les élus convaincus de corruption ne pourraient pas être à nouveau candidat à une élection pendant une période de dix ans. http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/attaques-de-sarkozy-impots-salaires-securite-ce-que-dit-hollande-7018851.html

Sarkozy veut croiser le fer avec Hollande

Le président sortant parie sur son face-à-face avec le candidat socialiste pour sortir du référendum anti-Sarkozy que son adversaire cherche à imposer.

François Hollande avait gagné, au finish, la bataille de l'opinion du mois de janvier. Qui gagnera le mois de février? Dans l'esprit de Nicolas Sarkozy, qui réunissait ses proches à La Lanterne ce dimanche, la réponse est claire: «Ça embraye», a-t-il dit à ses proches. Même si les résultats discordants entre les instituts de sondages ne permettent pas encore de trancher, il est clair désormais que Nicolas Sarkozy est sur une tendance haussière au premier tour et qu'il se rapproche doucement du candidat socialiste. «Il est passé de l'enfer au purgatoire», résume l'un de ses habituels visiteurs. Le président sortant a réussi à imposer le match avec le favori des sondages, alors qu'il n'y a pas si longtemps la question était de savoir s'il serait dépassé par Marine Le Pen ou François Bayrou.
Le chef de l'État a aussi réussi à supprimer la kyrielle des candidats dissidents dans son camp. Désormais, l'hypothèse d'une «pole position» de Sarkozy au premier tour, devant Hollande, est devenue crédible. En revanche, le deuxième tour a toujours des airs de référendum anti-Sarkozy. «Même si Hollande perd la bataille du premier tour, on gagnera le référendum anti-Sarko au deuxième», faisait valoir récemment un éléphant du PS, comme s'il abandonnait déjà la perspective d'une victoire au premier tour.

Distiller les idées

Le PS, constate l'Élysée, paraît prêt à tout pour durcir la stratégie de consolidation du front anti-sarkozy. «Chez Sarkozy, une seule stratégie de campagne s'impose: mentir et tricher. Le vrai modèle de Nicolas Sarkozy n'est pas Angela Merkel, mais un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l'un et la brutalité des méthodes de l'autre», a attaqué hier l'un des porte-parole de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem. Pourtant, le président sortant est convaincu que le face-à-face avec Hollande va lui permette d'échapper à ce réflexe anti-sarkozyste qui s'est imposé jusqu'alors dans les enquêtes d'opinion.
Comme l'Élysée l'espère depuis longtemps, on va «enfin comparer en valeur relative les deux projets, et les deux personnalités». Pour y parvenir, Nicolas Sarkozy veut continuer à dérouler son projet, diffuser ses idées, mais «sans paraître agité ou pressé». «Il faut distiller les idées les unes après les autres», résume-t-on. Après le départ pétaradant des premiers jours, il n'est donc pas question d'accélérer le rythme. «Comment le pourrait-il, d'ailleurs?», se demande un conseiller. La semaine qui vient va donc dévoiler un candidat en vitesse de croisière, qui va même opérer un retour vers son «job» de président en participant jeudi et vendredi au Conseil européen de Bruxelles.
En réserve, Nicolas Sarkozy a aussi le grand meeting de Villepinte, du 11 mars prochain, et dans la même semaine une émission de télévision sur France 2 - «Des paroles et des actes». Ce week-end, il a encore travaillé sur son livre. Le président n'a pas décidé le moment de sa probable publication: peut-être à la mi-mars, pour nourrir une campagne qui sera corsetée par les temps de parole officiels après le 20 mars. Ce lundi matin, le président sera pendant une heure l'invité de RTL, avant de livrer demain son projet pour l'éducation, lors d'un meeting à Montpellier (Hérault). Le président sortant devrait notamment annoncer, «à l'euro près, de combien les professeurs seront augmentés», grâce à sa réforme du collège unique, selon un proche. Ce sera évidemment une nouvelle occasion pour Nicolas Sarkozy de croiser le fer avec François Hollande, qui a proposé d'embaucher 60.000 professeurs supplémentaires sur cinq ans.
Le chef de l'État annoncera aussi l'évolution du collège unique. En attendant, Nicolas Sarkozy continue à préciser son organisation de campagne. Il a refusé que soient créés des postes de porte-parole adjoints, aux côtés de Nathalie Kosciusko-Morizet - les «orateurs nationaux» seront sollicités au coup par coup. Le président a également décidé de transférer au QG de campagne les petits déjeuners de la majorité qui se tenaient jusqu'à présent à l'Élysée.
http://www.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/02/26/01039-20120226ARTFIG00213-sarkozy-veut-croiser-le-fer-avec-hollande.php

Fillon au salon de l'agriculture: "on se bat pour l'élevage"

Pour Cécilia Attias, Nicolas Sarkozy peut "bien sûr" gagner

Hollande et le PS face au piège des affaires

Qui ment le plus ?" En découvrant, cette semaine, la Une du "Point" barrée de ce titre, en apparence objectif, j’ai eu comme un mauvais pressentiment. La sensation que nous entrions dans une phase sombre de la campagne électorale. La première étape d’une offensive où les pinces à linge seront indispensables pour se boucher le nez.
Ainsi, selon l’hebdomadaire de droite, les hommes politiques, à des degrés divers, sont tous des menteurs. Habile manière de déconsidérer la classe politique dans son ensemble, mais qui va essentiellement déstabiliser et fragiliser la Gauche. Pourquoi ? Tous les tacticiens vous le diront : les affaires, les scandales de corruption, ne démobilisent pas l’électorat de droite, mais celui de gauche.

Le PS prisonnier des sables mouvants

L’électeur de gauche a un énorme défaut : il est habité par un moralisme inoxydable. En 1993, les socialistes, noyés sous les affaires, avaient été balayés parce que leur électorat les avait abandonnés. Or, aujourd’hui, les affaires du Carlton, de la fédération PS du Pas-de-Calais, ou celles de Marseille - qu’on peut comparer au scandale d’Etat de l’affaire Woerth-Bettencourt - des pots de vin de l’affaire de Karachi, vont être distillées comme du poison dans l’électorat socialiste.
C’est la grande crainte que les barons du PS doivent avoir : que leurs électeurs, écoeurés par le flot de révélations sordides en tout genres, filent taquiner le goujon en avril et en mai. Terrible dilemme pour eux : en répliquant aux attaques de la droite sur ce terrain nauséabond, ils sont comme des types prisonniers des sables mouvants ; au moindre mouvement, ils s’enfoncent. En participant à cette "sale guerre", ils risquent de s’empêtrer et de se perdre.

L’électorat de droite n’a pas ces pudeurs

Pourquoi la droite aurait-elle la part belle dans ce jeu féroce ? Parce que ses électeurs n’ont pas le même rapport à l’argent et au pouvoir : l’enrichissement, même douteux, ne les choque pas outre mesure. L’innocence, à droite, n’est pas de même nature. Quelques prévarications, si elles ne dérangent pas l’ordre établi et la protection de la propriété individuelle, sont des actions très secondaires.
L’électorat de droite n’a pas ces pudeurs de dame patronnesse sur les questions d’argent douteux. On ne punit pas son camp pour ce genre de peccadille. On vote. En revanche, l’électeur de gauche, lui, est très sensible à ce genre de climat. François Hollande, l’homme qui avait dit qu’il n’aimait pas les riches, le sait et se méfie terriblement de ce genre de dérive de la campagne.

Comment éviter le piège ?

Pourtant, les signes annonciateurs sont bel et bien là. A l’UMP, on est prêt à lancer les premières salves. Dans la dernière ligne droite, fin mars-début avril. Elles viendront sans doute du Nord, de l’affaire DSK, qui flotte au-dessus de nous comme un spectre menaçant.
Comment éviter le piège ? Si la Gauche répond, elle perdra des voix parce qu’elle entrera dans le cercle maudit des scandales. Si elle se tait, elle apparaîtra comme timorée, voire pusillanime, donc inapte à gouverner. Terrible quadrature du cercle. Il faudra pourtant bouger. Sortir des lignes imposées par l’équipe de Nicolas Sarkozy. Or, pour employer un terme sportif, la meilleure défense est d’attaquer avant la zone des sables mouvants. C’est-à-dire tout de suite.
http://tempsreel.nouvelobs.com/le-coup-de-sang-de-serge-raffy/20120227.OBS2413/hollande-et-le-ps-face-au-piege-des-affaires.html
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Sondage : Sarkozy (28%) dépasse Hollande (27%) au 1er tour (OpinionWay)

Nicolas Sarkozy, qui a gagné 0,5 point depuis une semaine avec 28% d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle, a dépassé pour la première fois François Hollande qui cède 0,5 point à 27%, dans l'enquête OpinionWay-Fiducial pour LCI et Le Figaro rendue publique vendredi. Le 15 mars, les deux candidats étaient à égalité avec 27,5% d'intentions de vote chacun le 22 avril. Selon ce nouveau sondage effectué les 26 et 27 mars, soit après les événements de Toulouse, Marine Le Pen, troisième, gagne un point à 17%. François Bayrou cède un point à 12% tandis que Jean-Luc Mélenchon, progressant d'un point, se rapproche de lui à 11%. Eva Joly est stable à 2%. Nicolas Dupont-Aignan est inchangé à 1%. Nathalie Arthaud gagne 0,5 point (1%). Philippe Poutou recule de 0,5 point à 0,5%, à égalité avec Jacques Cheminade. 9% des personnes interrogées n'expriment pas d'intention de vote (inchangé). Au second tour, François Hollande l'emporterait avec 54% des voix, en baisse d'un point, contre 46% à Nicolas Sarkozy (+1 point). 19% n'expriment pas d'intention de vote. Sondage réalisé en ligne les 26 et 27 mars auprès d'un échantillon de 1.148 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d'un échantillon de 1.209 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 2 à 3 points au plus pour un échantillon de 1.000 répondants. Notice consultable à la commission des sondages.

lundi 27 février 2012

Hollande dépose une loi contre la fermeture des usines

Pas question de lâcher un pouce de terrain. Ce matin, au moment où Nicolas Sarkozy sera l’invité de RTL pendant plus d’une heure, les députés socialistes déposeront leur proposition de loi contre le démantèlement des entreprises. Le premier signataire de cette proposition — que nous dévoilons en exclusivité — s’appelle naturellement . Tout un symbole…
Vendredi, le candidat socialiste, en déplacement devant l’usine bloquée d’Arcelor Mittal à Florange (Moselle), s’était fermement engagé auprès des syndicalistes et des salariés des derniers hauts-fourneaux de Lorraine à déposer une proposition de loi empêchant l’abandon de certaines usines. Chose promise, chose due. « Notre objectif est d’empêcher que des comportements destructeurs ne déstabilisent des territoires entiers », écrit Hollande, suivi entre autres par Laurent Fabius (Seine-Maritime), Aurélie Filippetti (Moselle) et Michel Liebgott (Moselle), tous députés de région en proie à la désindustrialisation. Comment ? La proposition de loi, qui contient deux articles, crée un « nouveau cas » dans le Code du commerce. Lorsqu’un groupe industriel rentable envisage de fermer un de ses sites, il doit en informer le tribunal de commerce qui cherche un mandataire chargé de trouver des offres de reprise. Principale nouveauté proposée par Hollande : « Lorsque le mandataire a estimé qu’au moins une offre était pertinente et que l’entreprise refuse d’en accepter une, le tribunal de commerce peut prononcer la cession du site. »

En clair, explique Aurélie Filippetti, « une multinationale aurait non seulement l’obligation d’examiner les procédures de reprise mais aussi l’obligation de céder ce site si l’offre est valable ». Pour les socialistes, certains sites qui actuellement sont menacés pourraient ainsi être sauvés. Ce « tour de vis », selon l’expression de la députée de Moselle, aurait ainsi le mérite d’empêcher qu’un grand groupe sur le départ empêche la reprise d’une unité de production « pour protéger ses intérêts spéculatifs et éviter l’installation d’un concurrent ». Mais cette proposition de loi ne vise pas seulement à protéger les salariés. « C’est aussi un outil de construction d’une nouvelle politique industrielle », estime la députée de Moselle.

Cette proposition, qui ne figurait pas dans les 60 engagements de Hollande pour la France, n’a cependant aucune chance d’être votée pour l’instant, le PS n’ayant pas la majorité à l’Assemblée. Mais Hollande a déjà prévenu qu’en cas de victoire au printemps, elle serait de nouveau sur le métier. A cinquante-cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle, cette annonce a évidemment aussi un objectif électoral. « Elle fait écho au pacte productif que Hollande a proposé pour la France », note Filippetti. De l’aciériste ArcelorMittal à Fralib (le producteur du thé Eléphant installé dans les Bouches-du-Rhône), dont l’activité a stoppé, le candidat
ne cesse d’en appeler au « redressement industriel », avec le vote ouvrier dans son viseur. Hier soir, bien qu’ignorant le dépôt prochain de la proposition de loi, Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, montait déjà au créneau sur BFM TV. « Cela ne répond à aucun des deux problèmes du site sidérurgique de Florange, estimait-elle. Hollande ne dit pas comment on va trouver un repreneur, il fait quelque chose qui va d’ailleurs probablement faire fuir les investisseurs. » Seconde difficulté, selon l’ex-ministre de l’Ecologie, « il faut que l’entreprise reparte parce que trouver un repreneur pour une entreprise arrêtée durablement, c’est très difficile ». Le débat est lancé.http://www.leparisien.fr/politique/hollande-depose-une-loi-contre-la-fermeture-des-usines-27-02-2012-1880059.php
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les petites phrases du 27/02/2012

CONGRES DU NOUVEAU CENTRE - Hervé Morin, sur LCILe président du Nouveau Centre a accusé le numéro deux de sa formation Jean-Christophe Lagarde d'avoir eu "un comportement de voyou" lors du congrès agité du parti samedi, ajoutant qu'il "devra lui-même en tirer les conséquences". Hervé Morin a reproché au député-maire de Drancy, d'avoir "fait venir des jeunes qui n'ont absolument aucun lien avec le Nouveau Centre" et dont la "seule mission" était de "hurler et de crier", "pour donner l'image de l'éclatement et de la division". "On a quelqu'un qui ne respecte même pas la démocratie interne du parti, il devra lui-même en tirer les conséquences", a-t-il ajouté.
FLORANGE – Nicolas Sarkozy, sur RTL
Le chef de l'Etat a promis de faire "des propositions très précises" pour l'avenir de l'usine ArcelorMittal de Florange menacée de fermeture, estimant que "le haut-fourneau doit pouvoir repartir au 2e semestre de cette année". "J'aurai l'occasion de faire des propositions très précises sur le sujet dans les prochains jours", a déclaré le président-candidat. Nicolas Sarkozy a aussi rejeté l'image du "président des riches" que lui collent ses adversaires, dénonçant un "procès en sorcellerie" contre sa personne. "Ce n'est pas parce que c'est un reproche qui m'est fait que c'est une réalité", a-t-il dit. "S'il y a des reproches certainement à me faire, ce n'est pas celui-ci, c'est un procès en sorcellerie, un procès habituel qui permet de masquer le manque de propositions", a ajouté le président-candidat.
RIPOSTE - Christian Jacob, sur Europe 1Le chef de file des députés UMP Christian Jacob est revenu sur les propos de Najat Vallaud-Belkacem accusant Nicolas Sarkozy de "vendre du faux". "Il ne faut pas compenser le manque d'initiatives ou d'idées de son candidat par l'agressivité de ses porte-paroles. L'un ne compense par l'autre", a-t-il estimé. "C'est pour cela que les propos de Madame Belkacem sont malvenus et ne lui correspondent pas", a ajouté le député UMP qui a aussi estimé que "François Hollande n'est plus dans la course, il pédale en arrière".
SOLIDARITE? - Jérôme Cahuzac, sur Europe 1Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale a indiqué "qu'il n'aurait pas dit ça", invitée à réagir aux propos tenus par Najat Vallaud-Belkacem. La porte-parole de François Hollande a indiqué dans un communiqué que Nicolas Sarkozy a pour "seule stratégie" de "mentir et tricher" et son "vrai modèle" est un "mélange" du "vide idéologique" de Silvio Berlusconi et de la "brutalité des méthodes" de Vladimir Poutine. "Nicolas Sarkozy est fasciné par l'agent, on le sait mais il n'a pas le niveau de fortune de Silvio Berlusconi". Et on peut penser ce qu'on veut de Nicolas Sarkozy, mais il est démocrate. Je ne suis pas certain qu'on puisse qualifier de Vladimir Poutine sans émettre quelques réserves. Donc, je n'aurais pas dit ça, a répété Jérôme Cahuzac.
VALEUR TRAVAIL - Bernard Thibault, sur Canal +Nicolas Sarkozy est parmi "les plus mal placés pour parler de la valeur travail", a affirmé le secrétaire général de la CGT. Invité à commenter les visites des candidats à la présidentielle dans les usines, Bernard Thibault a jugé que Nicolas Sarkozy "cherch(ait) à remonter un terrain perdu sur le sujet", tout en se félicitant que "les responsables politiques se mettent à l'écoute des conflits sociaux". Le chef de l'Etat a "beaucoup parlé de politique industrielle sans que les actes soient conformes aux discours", a encore affirmé le responsable syndical."Le président se targue de vouloir incarner la valeur travail. Je crois qu'il fait partie des plus mal placés pour parler de la valeur travail", a-t-il dit, revenant sur un des leitmotiv du président sortant.
PRIX DE L'ESSENCE - Jean-Marc Ayrault, dans un communiqué
Le conseiller spécial du candidat socialiste François Hollande a accusé Nicolas Sarkozy de n'avoir "rien à proposer" pour contrecarrer le renchérissement de l'essence, alors qu'un blocage des prix des carburants "est parfaitement possible". Le député-maire de Nantes écrit: "Le prix de l'essence bat tous les records et M. Sarkozy n'a rien à dire, rien à proposer aux Français qui voient leur facture énergétique augmenter chaque semaine". "Contrairement à ses affirmations mensongères, il est parfaitement possible que l'Etat bloque les prix des carburants, le temps que les tensions inflationnistes sur le marché se détendent, comme l'a fait Pierre Bérégovoy pendant la première guerre du Golfe", ajoute le chef de file des députés PS.
REFERENDUM - Robert Rochefort, sur France Inter
L'eurodéputé MoDem a justifié le recours à un référendum sur "la moralisation de la vie publique" en cas de victoire de François Bayrou par la nécessité de consacrer cet engagement par un vote souverain: "ce sera ceinture et bretelles", a-t-il résumé. "Pour aller très vite et répondre à l'une des préoccupations majeures des Français qui disent que la façon dont se fait la politique n'est plus acceptable". Et d'enchaîner : "L'accumulation des affaires, qu'elles soient plutôt avec des responsables locaux de gauche ou plutôt avec des responsables politiques nationaux de droite, ne peut plus convenir". "Si François Bayrou est élu, il y aura la ceinture et les bretelles, ce sera de redonner immédiatement la parole aux Français pour qu'ils puissent être sûrs que l'engagement sera tenu en moins d'un mois", a-t-il conclu.

Hollande n'est plus dans la course par Europe1fr

Robert Rochefort par franceinter

Filippetti (PS) sur Sarkozy : "de qui se moque-t-on?"

Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial du candidat PS, a ouvert le bal des critiques en affirmant que Nicolas Sarkozy n'avait "rien à proposer" pour contrer la hausse des prix de l'essence. Le chef de l'Etat avait qualifié de "plaisanterie", la proposition de François Hollande de bloquer les prix du pétrole. "Contrairement à ses affirmations mensongères, il est parfaitement possible que l'Etat bloque les prix des carburants, le temps que les tensions inflationnistes sur le marché se détendent, comme l'a fait Pierre Bérégovoy pendant la première guerre du Golfe", a précisé le chef de file des députés PS.

Aurélie Filippetti, député de Moselle, a réagi aux propos de Nicolas Sarkozy sur Florange. Le chef de l'Etat a notamment annoncé que l'Etat allait investir plusieurs millions pour que les hauts-fourneaux redémarrent. "Mais de qui se moque-t-on ? Cette somme de 150 millions € a déjà été promise à plusieurs reprises, notamment par le ministre de l'Industrie, Eric Besson", a réagi l'élue sur le site de campagne de François Hollande. La responsable du pôle culture est également revenue sur le sort de Gandrange, autre site d'Arcelor-Mittal : "le candidat sortant a prétendu qu'il avait tenu tous ses engagements concernant Gandrange. Il oublie que l'aciérie a bel et bien fermé et que, si les 595 salariés directs ont été reclassés, beaucoup ont été reclassés à Florange et sont aujourd'hui menacés par une nouvelle fermeture".



Sortie plus étonnante, celle de Valérie Trierweiler. La compagne de François Hollande, discrète depuis le début de la campagne, est sortie de sa réserve sur son compte Twitter : Nicolas Sarkozy "ne sait pas ce qu'est le journalisme indépendant", écrit-elle. Interrogé sur ses amitiés au sein du CAC40, le président a répliqué en citant Pierre Bergé ou Mathieu Pigasse, amis et financiers de la gauche, selon lui. "Est-ce moi qui travaille dans le groupe de M. Bolloré? Personne n'a d'émission dans le groupe Bolloré?". "Est-ce que le fait de travailler dans le groupe de M. Bolloré crée un sentiment de dépendance du candidat socialiste à l'endroit de M. Bolloré? Réponse: non. Je ne lui ferai pas ce procès, j'aimerais qu'on ne me le fasse pas à moi non plus".
De son côté Marine Le Pen s'est attaquée au refus de Nicolas Sarkozy de soumette au referendum le nouveau traité européen de discipline budgétaire. "Il a rappelé aux Français qu'il était l'ennemi du référendum, malgré toutes les récentes promesses électoralistes", a estimé la candidate FN. "Il fait preuve de surcroît d'un grand mépris pour le peuple français, jugé incapable de s'exprimer sur un sujet trop compliqué. Rappelons-lui qu'en 2005, les Français s'étaient exprimés avec une très grande clarté contre un Traité de 448 articles", a-t-elle ajouté.
http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/declarations-de-sarkozy-les-reactions-7018260.html
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Sarkozy s'engage pour Florange et rejette l'image du "président des riches"

La porte-parole de Hollande indigne l'UMP

Deux responsables de l'UMP se sont indignés d'"une succession d'injures plus abominables les unes que les autres" proférées selon eux par l'une des porte-parole de François Hollande. Selon Najat Vallaud-Belkacem, "le Nicolas Sarkozy qu'on cherche à vendre aux Français est un faux, une contrefaçon, un produit de contrebande imaginé par des cerveaux d'extrême droite et revendu par des valets sans morale (...)".

"Les déclarations de Najat Vallaud-Belkacem sont une succession d'injures plus abominables les unes que les autres et indignes du débat démocratique", a répliqué le député UMP Franck Riester, l'un des "snipers" de l'UMP, qui y voit "une étape supplémentaire dans l'antisarkozysme érigé en stratégie politique".

Pour le député de Seine-et-Marne, "l'équipe de campagne de François Hollande perd manifestement son sang-froid car elle se rend compte que les Français découvrent petit à petit l'imposture, la vacuité des propositions et le double langage continuel du candidat socialiste". M. Riester demande à François Hollande de "se désolidariser de sa porte-parole ou d'assumer publiquement cette attaque inadmissible, ce qui serait gravissime".

Pour sa part, Guillaume Peltier, secrétaire national de l'UMP, a jugé que "par ce communiqué, le PS prouve en tout cas sa volonté de faire de la campagne un concours d'anti-sarkozysme primaire". "A ce jeu-là, la porte-parole de François Hollande obtient le césar de l'insulte la plus basse avec cette phrase : le Nicolas Sarkozy qu'on cherche à vendre aux Français est (...) un produit de contrebande imaginé par des cerveaux d'extrême-droite et revendu par des valets sans morale". Selon M. Peltier, "le PS semble perdre pied et tente de masquer l'archaïsme de ses propositions par le choix d'une campagne de rejet et d'outrance sur les personnes". "Les attaques personnelles dont il se délecte depuis cinq ans maintenant sont insupportables et affaiblissent le pacte républicain", ajoute le responsable UMP.

Enfin, Bruno Beschizza, secrétaire national du parti présidentiel, a dénoncé "les propos calomnieux tenus par Najat Vallaud-Belkacem quand elle utilise les termes +abus de confiance+ ou +escroquerie+ au sujet de la proposition de Nicolas Sarkozy de baisser les cotisations salariales pour 7 millions de travailleurs modestes".

Dans un communiqué, le responsable UMP stigmatise "la portée des termes judiciaires qu'elle a utilisés... plus en rapport avec les affaires pénales en cours qui secouent les fédérations PS de Marseille, du Pas-de-Calais ou de l'Hérault et les nombreuses mises en examen des responsables socialistes".
http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/02/26/97006-20120226FILWWW00221-najat-vallaud-belkacem-fait-polemique.php

Bayrou trouve Hollande "condescendant"

François Bayrou, candidat MoDem à la présidentielle, a taxé son rival socialiste François Hollande de "condescendance" et de "mépris". Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, le président du Mouvement démocrate a lancé à propos du député de Corrèze: "On a l'impression qu'il se promène dans cette élection en étant sûr d'être élu, avec une condescendance pour le reste de l'univers qui n'est pas justifiée".

"C'est un excès de confiance en soi et de mépris assez peu justifié", a insisté le député des Pyrénées-Atlantiques. Auparavant, il avait jugé que PS comme UMP avaient tous deux "leurs dérives", avec "des affaires, plein, à ras bord, des tiroirs!" "Si on veut trancher avec ces pratiques, remettre quelque chose d'aussi simple qu'une honnêteté normale dans la vie publique", il "est de la plus haute importance que les deux partis du monopole sortent du 6 mai sans avoir gagné le pouvoir qu'ils veulent exercer", a dit M. Bayrou.

Dans un court ouvrage intitulé "Changer de destin", tout juste publié, François Hollande passe en revue ses principaux rivaux dans la course à l'Elysée et a notamment la dent dure contre François Bayrou, "cet intrépide chevalier de la petite escouade centriste".
http://www.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/02/26/97006-20120226FILWWW00195-bayrou-trouve-hollande-condescendant.php

Morano : reparler du Fouquet's, c'est "hypocrite" et "indigne"

La ministre de l'Apprentissage, Nadine Morano, a estimé dimanche que "reparler du Fouquet's", où Nicolas Sarkozy a célébré sa victoire de 2007, était "très hypocrite", et a demandé la fin des "procès indignes" faits, selon elle, au chef de l'État pendant cinq ans. "C'est très hypocrite que de reparler du Fouquet's en permanence", "il y a passé deux heures et on en a parlé pendant cinq ans", a déclaré Mme Morano, invitée de l'émission politique de la Radio de la communauté juive (RCJ).
Elle a affirmé à cette occasion que l'ancien président socialiste François Mitterrand y avait sa table "réservée à l'année". Le président-candidat avait avoué mercredi que "si c'était à refaire" il ne "reviendrait" pas au Fouquet's, le restaurant chic des Champs-Élysées où il a fêté sa victoire le 6 mai 2007. Pour la ministre de l'Apprentissage, "c'est exaspérant d'avoir fait des procès indignes pendant cinq ans à Nicolas Sarkozy parce que ceux qui voulaient vraiment analyser son mandat auraient dû le faire sur son action".
"S'il fallait analyser le nombre de restaurants dans lesquels François Hollande va quelquefois, qui sont bien plus chers que le Fouquet's, on aurait, aujourd'hui, de quoi épater les Français", a-t-elle affirmé, tout en demandant d'"arrêter sur ces débats qui n'en valent pas la peine".
http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/morano-reparler-du-fouquet-s-c-est-hypocrite-et-indigne-26-02-2012-1435336_324.php

Entretien avec Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière

Un Salon sans… Chirac

Jacques Chirac ne sacrifiera pas à la tradition. "Pour des raisons personnelles", invoque-t-on dans l’entourage de l’ancien président de la République. En fait, sa santé est devenue trop fragile. Nicolas Sarkozy, qui a passé un coup de téléphone à son prédécesseur le jour de son annonce de candidature, a lui-même confié qu’il avait dû raccourcir la conversation avec Jacques Chirac. Lequel souffre d’une forme d’Alzheimer.
L’an passé, il avait encore passé deux heures à sillonner les allées de la plus grande ferme de France, serrant les mains, tâtant le cul des vaches, avalant bières et cochonnailles. Mais à 79 ans, il a dû, cette année, renoncer à ce rituel sans cesse renouvelé depuis… 1972. En quarante ans, il n’avait jusqu’alors manqué qu’une seule fois le Salon. En 1978. Et encore avait-il une bonne excuse : blessé dans un accident de voiture en Corrèze quelques mois plus tôt, il avait dû annuler sa visite.
Ministre de l’Agriculture entre 1972 et 1974, il a ensuite toujours rendu visite à ses "amis" paysans. À tel point que, sous sa présidence, ce parcours du Salon est devenu une quasi-obligation pour les responsables politiques. Tous s’y bousculent. Rares, toutefois, sont ceux à avoir recueilli une telle popularité.
Si Jacques Chirac ratera la manifestation, les candidats à la présidentielle vont tous s’y présenter. Seul candidat à revendiquer de réelles origines paysannes (il a même sa carte d’adhérent à la FNSEA), le centriste François Bayrou y sera dimanche. François Hollande a programmé mardi une visite marathon de… dix heures! Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly y passeront jeudi. Dominique de Villepin et Marine Le Pen fermeront le cortège des candidats vendredi. Le Premier ministre François Fillon a prévu d’y venir lundi.
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Les syndicats mobilisent mercredi prochain contre l'austérité

Des grèves sont prévues, notamment dans les transports...
Les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires) appellent mercredi les salariés à une mobilisation nationale pour l'emploi et «la justice sociale» dans le cadre d'un appel européen contre les mesures d'austérité face à la crise.
La CGT recensait, à son dernier comptage vendredi, 160 manifestations ou rassemblements, dont 130 à caractère unitaire, et elle annonce en outre des centaines d'arrêts de travail locaux, notamment dans les services publics, les transports, le commerce, la construction et l'énergie.

Grève dans les transports

Dans les transports, la CGT cheminots a déposé pour la SNCF un préavis de grève du mardi soir 20h au jeudi matin 8h. Des réseaux locaux de transports urbains pourraient aussi être affectés par des débrayages en Ile-de-France et dans une série de villes dont Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Angers et Dijon.
La CFDT, qui ne veut pas donner un «caractère politique» à cette journée à l'approche de l'élection présidentielle, participe à la journée mais sans appeler, au niveau national, à des arrêts de travail. Le mot d'ordre commun est «une Europe sociale fondée sur la solidarité, la justice et la cohésion sociale». Un rassemblement se tiendra en outre à Paris, place de la Bastille, à partir de 12h.

Des délégations françaises pour manifester à Bruxelles

Des délégations françaises participeront à la manifestation organisée à Bruxelles par la Confédération européenne des syndicats (CES) à l'origine de cette journée d'action lancée à la veille du Conseil européen du 1er mars et de la signature officielle du pacte de stabilité budgétaire.
Ce pacte, conclu entre 25 des 27 pays de l'UE pour renforcer la discipline commune à la suite de la crise de la dette, va dans le mauvais sens, estiment les syndicats pour qui «les mesures d'austérité ne sont pas la réponse à la crise, au contraire, elles produisent d'énormes dégâts sociaux».
«On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de salariés, chômeurs et retraités», selon le texte de leur déclaration commune du 9 février. Les cinq confédérations appellent à «une nouvelle politique monétaire économique et sociale» qui donne «priorité aux politiques en faveur de la création d'emplois de qualité».
http://www.20minutes.fr/societe/886831-syndicats-mobilisent-mercredi-prochain-contre-austerite